Les marins de la compagnie des pêches au thon Via-Océan, en passe d’être liquidée, organisent un rassemblement mardi matin, 9 janvier 2024, devant les bureaux de l’armement à Concarneau (Finistère). 58 emplois sont en jeu.
Par Catherine GENTRIC.
Pas de répit en ce début d’année 2024 pour la pêche au thon tropical français qui accumule les difficultés depuis l’an passé. Ce mardi matin, 9 janvier, les marins de la compagnie des pêches au thon Via-Océan (ex-Saupiquet), rachetée par le groupe Bolton, se rassembleront devant les bureaux concarnois de l’entreprise pour dire leur inquiétude et leur mécontentement.
Depuis l’annonce du projet de cessation définitive des activités de l’entreprise, avec la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), les marins restent en effet dans le flou quant à leur sort. 58 licenciements sont envisagés. Des négociations sont en cours. Les représentants du personnel rencontreront la direction sur le site de Concarneau mardi matin pour évoquer entre autres « les conditions de départ du personnel », explique un délégué syndical. Un nouveau comité social et économique (CSE) aura également lieu mercredi.
Via Océan compte trois navires, battant pavillon français, qui travaillent dans l’océan Atlantique : le Via-Mistral, 78 m, construit en 1991 ; le Via-Avenir, 78 m construit en 1990, et le Via-Alisé , 67 m, construit par Piriou en 2021. L’armement thonier emploie une cinquantaine de marins français, neuf sédentaires et une centaine de marins africains dont le sort inquiète les représentants du personnel.
« Très peu d’informations »
Quid des navires ? « Le problème est qu’on a très peu d’informations même au niveau du CSE. Ce qui est sûr, c’est que nos navires sont en bon état de fonctionnement mais on ne sait pas si des acheteurs se sont positionnés », indique le représentant syndical. Selon lui, les bateaux devraient continuer à travailler jusqu’à la fin du mois de mars. S’ils ne sont pas vendus ils seront mis en gardiennage jusqu’en juin. À cette date l’armement devrait avoir définitivement cessé son activité.
Pour rappel, en novembre 2023, l’armement expliquait dans un communiqué que cette situation était due à « des difficultés majeures et insolubles » et à « un marché marqué par la très forte hausse des coûts opérationnels, le déclin des capacités de pêche et une baisse de la demande ».
Une situation qu’affronte également l’armement réunionnais Sapmer, dont l’activité thon tropical est basée à Concarneau. L’armement dans sa globalité a été mis en vente au printemps 2023. La Compagnie française du thon océanique (CFTO) basée à Concarneau a pour sa part démenti vouloir vendre ses navires exceptés le Talenduic dont la vente a été actée récemment.
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