
Par Hervé CORRE.
Ce lundi 16 septembre, quelques jours après l’annonce d’un plan de restructuration, 150 personnes se sont rassemblées devant le siège de Don Bosco, à Landerneau.
La date avait été cochée sur le calendrier depuis un moment déjà. Au départ, il s’agissait pour les deux syndicats, CGT et Sud, de militer pour l’obtention d’une convention collective « de haut niveau ». Car les négociations sont en cours avec Axess, confédération des employeurs du secteur sanitaire, social et médico-social. Alors, pour se faire entendre, quatre dates avaient été arrêtées par les syndicats pour qu’un lundi par mois, un rassemblement soit organisé devant un des acteurs du secteur : Les Genêts d’Or, Les Papillons Blancs, Massé-Trévidy. Et ce lundi 16 septembre, le rendez-vous avait été donné devant le siège de Don Bosco, à Landerneau. Sauf que…
Sauf que, mercredi 11 septembre, Don Bosco, a annoncé la suppression de 55 postes ainsi que la fermeture de sept dispositifs, essentiellement dans le champ de l’insertion. Acteur majeur du médico-social sur le département, l’association est actuellement confrontée à de grosses difficultés. Alors, forcément, cette actualité a occupé les esprits et les conversations, faisant presque passer l’ordre du jour du rassemblement (la convention collective) au second plan.
Principal fautif
Ce lundi, 150 personnes se sont donc rassemblées devant le siège de l’association, à Mescoat, quelques jours seulement après l’annonce du plan de restructuration. « Peut-être que des choses auraient pu être faites avant », estime Florent Laot, délégué CGT et éducateur spécialisé à l’IME de Kerlaouen, avant de poursuivre : « Mais, ne rien faire aujourd’hui, c’est prendre le risque que toute l’association soit placée en redressement judiciaire dans six mois ».
Dans cette histoire, les syndicats ne semblent pas en vouloir à la direction dont ils saluent même « l’effort de transparence ». D’ailleurs, présente ce lundi, Isabelle Melscoët, présidente de Don Bosco, ne s’est pas défilée, répondant aux diverses sollicitations. Car, le rassemblement du jour vise d’abord à mettre la pression sur les financeurs. Et là, les syndicats sont moins tendres. « Pour nous, dans cette histoire, le principal fautif, c’est l’État. C’est d’abord lui qui a acté d’importantes baisses de dotations en direction du Département, principal financeur de Don Bosco. Moins de dotations malgré toujours plus d’exigence », estime encore Florent Laot.
Ce dernier n’épargne pas non plus le Département et son président. « On voudrait que Maël de Calan reconnaisse ses choix politiques et notamment la diminution des budgets alloués à l’insertion. Plus généralement, dans notre secteur, le Département refuse de compenser les surcoûts liés à l’inflation, aux revalorisations salariales ainsi qu’aux arrêts de travail dus à des conditions d’exercice de plus en plus difficiles », conclut le délégué syndical.
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