Jean-Pierre Thomin présente son livre Du commerce maritime à l’industrie : Stratégies négociantes à Landerneau (1660-1845). Il explique comment Landerneau (Finistère) est devenu un centre actif du commerce grâce à une reconversion industrielle. En dédicaces le vendredi 21 et le samedi 22 février 2025.
Jean-Pierre Thomin publie un ouvrage de la version remaniée de sa thèse de doctorant en histoire, soutenue en 2016, à l’UBO.
Landernéen, né en 1949, Jean-Pierre Thomin a effectué de nombreuses recherches sur l’histoire de l’économie maritime landernéenne et les sociétés négociantes à la pointe de la Bretagne au XVIIIe siècle, intitulé Du Commerce martine à l’industrie : Stratégies négociantes à Landerneau (1660-1845). Cette étude a été faite d’après des recherches liées à mon master 2 sur le cas de Barthélémy Kerroz, armateur landernéen.
L’ancien maire de Landerneau se documente dans 15 centres d’archives, de Bilbao à Londres, en passant par Nantes, Libourne, Landerneau, etc. L’idée majeure : remettre Landerneau sur la carte en tant que port de commerce important mais ignoré : C’est l’ensemble portuaire Brest-Landerneau qui est passé sous les radars.
Le commerce landernéen du textile florissant
Deux questions : Quelle a été l’influence sur Landerneau de l’implantation définitive de la Marine Royale à Brest de 1660 à 1 680 ? Et pourquoi la mutation du principal groupe marchand landernéen, qui décide de créer une société industrielle de fabrication textile, change la donne ? La question des stratégies négociantes qui se pose
. Au milieu du XIXe siècle, les productions et exportations de chemises en crée (toile de lin) de l’arrière-pays du Léon est actif. Mais la perte du marché anglais pour les toiles et les crises de toutes sortes portent l’économie à mal.
De leur côté, les marchands de Landerneau, grâce à leur dynamisme, vont chercher des marchés partout, pour le lin et le cuir
.
Jean Isidore Radiguet (1792-1862), fin négociant, approche les marchés militaires et profite de la levée en masse émanant de la République pour habiller les hommes et équiper les bateaux en voiles. Landerneau a alors un commerce actif, autour de la communauté marchande ».
Le patrimoine d’hôtels particuliers en témoigne, tout comme le kilomètre de quais créé. Mais les marchés de développement se tarissent avec la Révolution libérale espagnole et l’émancipation de colonies qui ferment définitivement leurs marchés aux toiles bretonnes
.
La capitale du lin
Le fils de Jean Isidore Radiguet, Max Radiguet, réunit alors trois autres négociants. En 1821, une société, cas unique pour l’industrie textile en Bretagne
, est créée pour la production mécanique de toiles à voile et d’habillement qui seront vendus à la Marine et il faut avoir des qualités et prix constants
. La production, qui sera aussi exportée, émane des ateliers autour de Landerneau. Puis les négociants décident de créer leur propre filature et obtiennent 2 millions de francs en faisant une alliance en 1840 avec leur concurrent. C’est énorme. Un mois de salaire, c’est un franc.
Nous entrons dans l’ère industrielle et Landerneau voit sa population exploser, avec l’arrivée des travailleurs, venus des campagnes. La société linière, créée en 1845, fera de Landerneau et le dynamisme de Landerneau, la capitale du lin
.
Dédicaces : vendredi 21 février 2025 de 17 h à 19 h à la librairie les Passagers du livre. Samedi 22 février 2025, de 10 h 30 à 12 h, au pub Le Keltia et à 14 h au centre culturel Leclerc.
°°°
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/a-landerneau-lhistoire-maritime-de-la-ville-au-dela-des-quais-de-lelorn-retracee-dans-un-livre-of-fr-19-02-25/