À l’hôpital de Quimper, des conditions de travail « exécrables » selon la CGT (LT.fr-21/09/22-6h30)

Pour jouer sur l’attractivité de l’hôpital et renforcer les effectifs, Loïc Le Houarner, secrétaire général, et Karine Goanec, secrétaire adjointe, réclament notamment une crèche hospitalière au sein de l’établissement. « Certains disent qu’ils ne peuvent pas revenir car ils n’ont pas de mode de garde. Ce sont des collègues, bloqués à la maison ».
Jeudi 22 septembre, la CGT santé et action sociale organisera une action d’ampleur à Carhaix. À l’hôpital de Quimper, les CGtistes appellent à y participer. Eux, qui dressent un bilan bien sombre de la situation sur le site Laennec.

Comment s’est passé l’été, à l’hôpital ?

Loïc Le Houarner : L’été redouté a eu lieu parce qu’on a cumulé beaucoup d’arrêts. On était à 11 % fin août, contre 7 ou 8 % les autres années, avant la covid, tous métiers confondus.

Karine Goanec : Et ce chiffre ne prend pas en compte tous les postes vacants non pourvus. L’été a été catastrophique pour les collègues présents. On peut se réjouir de ne pas avoir vécu de drame… Mais à quel prix pour les collègues ? Ils ont pallié les absences : ceux à temps partiel n’ont pas pu avoir leur temps partiel, les temps plein ont travaillé plus qu’à temps plein, sous couvert du décret qui permettait le paiement des heures supplémentaires majorées. On a eu, aussi, un absentéisme régulier sur les postes de nuit. Il était donc demandé aux collègues de l’après-midi de rester jusqu’à 2 h du matin, au pied levé.

Les arrêts maladie dont vous parlez ne sont pas tous liés à la covid ?

K. G. : Non ! C’est l’épuisement. Beaucoup de collègues sont en burn-out… Et il y a une perte de sens du métier.

L. L. H. : Beaucoup sont de moins en moins motivés par ce qu’ils font car, il ne faut pas se mentir, les conditions de travail sont exécrables.

Et quelle est la situation depuis la rentrée ?

K. G. : On a plein d’appels de collègues qui nous disent qu’ils vont demander une disponibilité (sorte de congé sabbatique). Sachant que pour le 1er semestre 2022, on avait le même nombre de demandes de disponibilités, validées, que pour une année complète en 2021.

L. L. H. : Beaucoup changent complètement de métier. Ce n’est pas quelque chose que l’on vivait ici avant. Maintenant, oui. Ce sont des collègues qui ont cinq, dix ans d’ancienneté et qui partent car ils en ont ras le bol des conditions.

Des actions sont-elles prévues ?

K. G. : Le 22 septembre, on appelle à une action départementale festive à Carhaix. Un car partira de Park Poullic à 10 h 15. Le 27, on aura aussi une assemblée générale, pour échanger avec les collègues sur les négociations qui ont eu lieu durant le premier semestre du Ségur et sur les propositions de leviers pour les négociations avec la direction.

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/a-l-hopital-de-quimper-des-conditions-de-travail-execrables-selon-la-cgt-21-09-2022-13183420.php

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