Une grande partie des professionnels de l’unité de stérilisation du CHU de Nantes est en grève, ce qui n’était pas arrivé depuis 2017.
S’ils en sont là, c’est qu’ils en ont marre.
Delphine Batard, déléguée Force ouvrière du CHU de Nantes, résume l’état d’esprit des personnels de l’unité de stérilisation située à l’hôpital Saint-Jacques, qui sont en grève depuis le 18 avril 2023. Ils ont un statut d’ouvriers alors qu’ils font partie de la chaîne du soin. Sans eux, les interventions ne peuvent pas avoir lieu
, ajoute la syndicaliste.
« On n’a pas le temps de former correctement les nouveaux arrivants ».
Ce vendredi 21 avril, les agents étaient réunis devant l’unité pour expliquer leurs difficultés et demander une reconnaissance. Se sentant souvent comme des invisibles
, ils sont un rouage essentiel pour les différents sites du CHU de Nantes, l’école dentaire ou encore les prisons de la métropole nantaise (pour certaines interventions).
Véronique, Zina ou d’autres agents en témoignent : On vérifie un par un les instruments qui sont utilisés dans les blocs opératoires pour savoir s’ils sont à la bonne taille, s’ils sont opérationnels pour que le chirurgien puisse s’en servir sans désagrément pour le patient
, indique, par exemple, Véronique. Mais il manque du monde et on n’a pas le temps de former correctement les nouveaux arrivants.
« La sécurité des patients »
Les grévistes demandent donc notamment six équivalents temps plein et veulent qu’une équipe de nuit soit remise en place. On veut faire un travail de qualité et plus de quantité. Il en va de la sécurité des patients.
Exemple : Si on recompose les boîtes d’instruments en faisant une erreur, cela peut avoir des conséquences
. Travaillant pour différents services, les agents doivent avoir de nombreuses connaissances différentes. On travaille, en plus, dans un univers bruyant, avec aussi des charges, et du stress
, résument les grévistes.
Une réunion a eu lieu entre la direction du CHU (qui propose notamment 2,4 ETP en plus) et les représentants du personnel. Insatisfaits des avancées, les agents en grève (près de 50 % des effectifs) prévoyaient, vendredi, de continuer la grève. Ils restent 100 % assignés.
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