Par Agathe HAREL
Après une première mobilisation le 21 juin, un second rassemblement a eu lieu ce mercredi 28 juin, à Nantes, pour contester la dissolution du collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre. Le cortège de 300 personnes a défilé dans les rues de Nantes sans heurt.
« Justice pour Nahel ! » La mort du jeune homme de 17 ans, abattu par un policier, mardi 27 juin, à Nanterre (Hauts-de-Seine), après un refus d’obtempérer, était dans tous les esprits, le lendemain de drame, lors du rassemblement organisé en soutien aux Soulèvements de la Terre, à Nantes. Une actualité qui résonnait jusque dans les discours des différentes organisations militantes, présentes ce soir-là, place Royale. Dont certains dressaient un parallèle avec le collectif écologiste : « Face à cet État policier en roue libre, les soulèvements sont plus que jamais vitaux. »
Une semaine après la dissolution du mouvement les Soulèvements de la Terre, mercredi 21 juin, qui avait donné lieu à des rassemblements de contestation partout en France, la colère ne retombe pas. Ce mercredi 28 juin, ils étaient 300 à défiler dans les rues de Nantes, pour s’opposer à cette décision et dénoncer un climat « particulièrement hostile à ce mouvement écologiste ». La manifestation s’est globalement déroulée dans le calme.
Des appels aux rassemblements ont été lancés dans environ 140 villes de France et d’Europe. À Saint-Nazaire, ils étaient une centaine à protester contre la dissolution du collectif. « C’est une décision politique. Cette dissolution révèle une manœuvre anti-écologie et basée sur la répression », estime Florian, militant.
« Face à l’urgence climatique, les gens continueront de lutter »
Pour le jeune homme de 29 ans, cette dissolution ne marque pas la fin du mouvement. « Un recours va être déposé, on est en train de travailler dessus. Et puis d’autres actions sont sur les rails. Elles se feront sans les Soulèvements de la Terre, mais avec Bassines non merci, la Confédération paysanne et 80 autres organismes. »
La prochaine en date : un convoi de l’eau entre Sainte-Soline (Deux-Sèvres) et Orléans (Loiret), du 18 au 27 août, « pour lutter contre l’accaparement de l’eau et de la terre à des fins économiques ». Pour le militant, la dissolution décidée par le gouvernement est vaine, parce que « face à l’urgence climatique, les gens vont continuer à lutter ».
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La mobilisation de ce mercredi fait suite à l’interpellation et au placement en garde à vue, le matin même, de trois leaders des Soulèvements de la Terre, dans plusieurs communes de la métropole nantaise. Cinq autres ont également été arrêtés dans d’autres départements.
Ils sont entendus pour leur implication dans la manifestation interdite contre les méga bassines, du 25 mars, à Sainte-Soline, qui avait vu de violentes altercations éclater entre certains activistes et les forces de l’ordre. Après ces arrestations, des dizaines de personnes se sont rassemblées au cours de la matinée, en soutien aux gardés à vu, devant les brigades de gendarmerie de Rezé, Carquefou et Vertou.
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