Ils étaient 350, massés devant la fontaine de la place Royale, rassemblés pour demander un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Bouches bâillonnées pour symboliser le silence imposé aux Palestiniens.
Par Agnès CLERMONT
Pour la quatrième fois, ils ont battu le rappel pour soutenir le peuple palestinien livré aux bombes. Leur façon à eux de ne pas rester sans voix face aux assauts de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre. Face à la détresse des civils palestiniens livrés au feu de la guerre.
Les 350 manifestants rassemblés, entre autres, par la Plate-forme 44 des ONG pour la Palestine posaient pour la photo, devant la fontaine de la place Royale, ce lundi 30 octobre, vers 17 h. Inscrits au feutre sur la paume de leurs mains, des prénoms arabes pour symboliser ceux des enfants martyrs de Gaza.
« Refaites ça chez vous »
« Tous, vous pourrez refaire ça de votre côté, avec vos amis, et faire circuler les images de vos mains marquées », scande au micro Mado Hervy, présidente de France Palestine 44. Une idée d’actions parmi d’autres, suggérées par la militante, pour ne pas céder à l’impuissance. Une idée puisée dans une pratique qui a cours en ce moment à Gaza, indique une pancarte : « Les enfants palestiniens écrivent leurs noms sur leurs mains pour être facilement identifiés s’ils sont tués. »
« Organisez-en »
De nombreux participants, en prime, s’étaient bâillonnés avec leur propre écharpe pour matérialiser le silence dans lequel est plongée l’enclave palestinienne. « Rien ne justifie ce genre de massacre, s’insurge Pierre Leparoux, de France Palestine solidarité. Sous les bombes, les Gazaouis n’ont plus rien à manger, à boire, plus de soins ! Macron doit appeler à un cessez-le-feu immédiat. »
Et Mado Hervy d’inviter, avant la dispersion : « Revenez aux manifestations, organisez-en, faites entendre que la population n’est pas d’accord avec ce qui se passe, comme d’ailleurs beaucoup d’Israéliens. »
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