Près de 200 salariés se sont mobilisés, jeudi 27 février 2025, lors d’une réunion du comité social et économique (CSE) du centre de Kerpape à Plœmeur (Morbihan), inquiets de la suppression envisagée de la prime de transport. La direction a rassuré en annonçant que la moitié de la prime sera versée cet été, et que l’autre moitié devrait suivre début 2026.
Pour la troisième fois depuis le début de l’année, près de 200 salariés du centre de Kerpape à Plœmeur (Morbihan) se sont mobilisés, jeudi 27 février 2025, à l’occasion de la séance plénière du comité social économique (CSE). Histoire d’afficher, comme ils l’avaient fait lors de la cérémonie des vœux, leur inquiétude concernant la suppression, envisagée par la direction, de la prime de transport de 200 € par an.
« La direction justifie cette mesure par des difficultés budgétaires importantes puisque le centre fait face à un déficit estimé à un million d’euros, explique Aurélie Houziaux, déléguée syndicale CGT à Kerpape et secrétaire au CSE. Les salariés et les partenaires sociaux refusent que cette crise financière soit répercutée sur leurs salaires. »
Dans la foulée, la direction a annoncé que la moitié de la prime serait versée à la fin du mois de juin ou au début du mois de juillet, comme c’est habituellement le cas. « Et nous devrions pouvoir verser l’autre moitié début 2026, comme prévu », explique la directrice, Caroline Maringue.
Nécessaire retour à l’équilibre
Cette dernière n’a pas pour autant manqué de rappeler les difficultés financières de l’établissement, et le nécessaire retour à l’équilibre afin « d’assurer la pérennité de la structure ». À ce sujet, Caroline Maringue a apporté une autre bonne nouvelle, puisque le centre de Kerpape devrait percevoir une manne de 500 000 € dans le cadre de sa compétence « médecine de handicap ». « Ce qui doit nous permettre de résorber la moitié de notre déficit. »
Et pour l’autre moitié ? La direction annonce qu’elle compte faire des économies sur la logistique et l’entretien, « mais sans renier sur la qualité des soins, insiste Caroline Maringue. Pour le reste, nous avons rencontré tous les salariés du centre afin de recueillir les éventuelles propositions des uns et des autres. Les propositions qui sont remontées devraient nous permettre de faire d’autres économies. »
Reste le sujet des revalorisations salariales, puisque les représentants syndicaux indiquent que des mesures gouvernementales (revalorisation des bas salaires, des week-ends, jours fériés, et nuits), qui devaient être appliquées depuis plusieurs mois, n’ont pas été mises en place. « Le manque à gagner lié à ces retards est estimé entre 200 et 300 € », explique la syndicaliste.
Caroline Maringue l’assure malgré tout : « Il n’y aura aucune perte de pouvoir d’achat pour les salariés. »
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