Une trentaine de salariés de la poudrerie NobelSport, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (29), ont entamé une grève, ce lundi. Ils dénoncent des conditions de travail dégradées.

Une trentaine d’ouvriers syndiqués Force Ouvrière étaient en grève, ce lundi. (Photo Anaëlle Larue/Le Télégramme)
« Jusqu’ici, on a eu de la chance. Mais un jour, il y en aura un au mauvais endroit, au mauvais moment », déplore David Bariou, représentant syndical Force Ouvrière (FO), chez NobelSport, à Pont-de-buis-lès-Quimerch (29). Il a, avec une trentaine d’autres salariés, entamé une grève, ce lundi. Ces ouvriers dénoncent les conditions de travail dégradées dans cette entreprise de renommée internationale, spécialisée dans la production de poudre simple base, principalement pour les tirs sportifs. Elle compte environ 200 salariés selon ce syndicat, le deuxième de l’entreprise, avec Sud Chimie.
Des flammes de 20 mètres
Ce qui a déclenché leur colère, ce sont ces trois départs de feu en l’espace de deux semaines, au cours de la seconde moitié du mois d’août. « Le matériel s’est enflammé d’un coup et les flammes sont montées jusqu’à 20 mètres de hauteur », appuie David Feat, délégué syndical. Deux de ces feux se seraient produits dans des bâtiments pourtant neufs. « Les conditions de sécurité sont insuffisantes, alors qu’on nous demande d’augmenter la cadence », poursuit le délégué. En effet, l’entreprise a obtenu l’autorisation de passer de 2 500 tonnes de poudre à 3 100 tonnes par an. « L’usine tourne 24 h/24, les bâtiments sont surutilisés, le matériel aussi, mais les conditions de sécurité ne suivent pas. »
Usine classée Seveso
Manque de contrôle, manque de formation, manque de dispositif de sécurité… La liste dressée par les ouvriers est longue. « C’est inacceptable pour une usine classée Seveso », renchérit Julien De Sousa, représentant du personnel. Selon eux, la direction n’a donné aucune suite, ni aux signalements émis par les salariés depuis plusieurs mois, ni à leurs revendications actuelles. Parmi elles, de meilleures conditions de sécurité et une prime de risque, à hauteur de 15 € par jour. Sollicitée, la direction n’a pas souhaité nous répondre.
Auteur : Anaëlle Larue
URL de cet article : À Pont-de-Buis, une trentaine de salariés de la poudrerie NobelSport en grève (LT.fr 11/09/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)