Depuis mercredi 1er mars 2023, la production d’AutoLiv, à Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère), est au ralenti. Plusieurs dizaines de salariés de cette entreprise, leader mondial des équipements de sécurité pour l’automobile, ont cessé le travail pour dénoncer une conduite « déloyale » de la direction, lors des négociations annuelles salariales.
« On se bagarre pour 15 € brut mensuels, alors qu’on remonte des millions au groupe. Tout le monde, ici, aime son entreprise mais le rétropédalage de la direction est déloyal et pas acceptable. » Mercredi 1er et jeudi 2 mars 2023, plusieurs dizaines de salariés d’Autoliv, à Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère), ont cessé le travail.
Selon les moments de la journée, entre 50 et 150 salariés de cette entreprise, leader mondial des équipements de sécurité pour l’automobile, se seraient regroupés devant l’entrée du site industriel. La production a été mise au ralenti. Un mouvement initié en dehors de toute action syndicale.
Leader mondial du coussin gonflable
À Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h, quelque 550 personnes produisent à l’année la partie pyrotechnique des coussins gonflables de nos véhicules. Un tiers du personnel vient du pays de Châteaulin, un autre du pays de Brest et un troisième du pays de Quimper.
Les ouvriers et agents de maîtrise présents jeudi, qui ont entre vingt et vingt-cinq ans d’ancienneté dans l’entreprise, voulaient montrer à la direction locale leur mécontentement vis-à-vis de son changement de position lors des négociations annuelles obligatoires.
Communication et « rétropédalage »
En février 2023, le syndicat représentant le personnel a demandé une augmentation à hauteur « du coût de la vie ». Selon les manifestants de jeudi, un accord de la direction France aurait été donné, suivi d’une communication écrite diffusée à l’ensemble des personnels.
Il y a quelques jours, patatras. « Rétropédalage de la part de la direction qui nous dit que ce n’est pas elle qui décide mais le groupe Europe (basé en Suède), et qu’il s’oppose à cette hausse, expliquent plusieurs salariés. De quoi se demander à quoi servent nos managers ici. »
« Tant que l’accord n’est pas signé, rien n’est fait », explique la direction du site de Pont-de-Buis, qui affirme qu’un accord sur la hausse des salaires a été trouvé et le protocole soumis à la signature des représentants syndicaux. « On est en phase avec ce qui a été dit au début. C’est la répartition de cette hausse qui diffère », détaille la direction.
Carole TYMEN
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