À la suite du conseil municipal du 31 mars 2025, durant lequel une augmentation conséquente des tarifs de la cantine, de la garderie et de l’accueil de loisirs pour les enfants non résidents dans la commune a été votée, un collectif de parents s’est constitué. Regroupant des familles de l’école privée Saint-Aubin et des écoles publiques, ce collectif demande aux élus de revenir sur cette décision qu’il estime injuste et brutale.
Nous sommes un collectif de parents dont les enfants sont scolarisés à Pont-Scorff, mais dont les domiciles sont situés dans les communes voisines. Pour autant, pour beaucoup, nous ne sommes pas extérieurs à la vie scorvipontaine : nous travaillons ici, nous y avons grandi, nos familles y vivent, et nous participons pleinement à son économie, sa vitalité, son tissu social »,
explique Laurent Mestre, l’un des parents du collectif.
Pour le collectif, la décision, votée en conseil municipal le 31 mars 2025, d’augmenter les tarifs périscolaires à compter du 1er juillet, pour les enfants non-résidents scolarisés dans les écoles de la commune, est une mesure profondément injuste. Cela augmente de manière prohibitive les tarifs de la restauration scolaire (+ 80 %) et de l’ALSH (+ 127 %). Cela revient, pour certains foyers, à un doublement immédiat des tarifs, sans aucune prise en compte du quotient familial. Pour une famille extérieure à Pont-Scorff, avec un enfant utilisant la cantine cinq fois par semaine et le centre de loisirs le mercredi, cela représente un surcoût annuel de près de 1 100 €, sans compter le centre aéré durant les vacances scolaires. À noter que les familles extérieures ne bénéficiaient déjà pas de la tarification selon le quotient familial et payaient donc le tarif maximum. La volonté clairement affichée de la municipalité d’exclure des citoyens de ses services selon le critère du lieu de résidence est contraire au principe républicain car discriminatoire »,
précise Laurent Mestre.
Des enfants retirés de l’école ?
Les membres du collectif soulignent que ce choix d’augmenter les tarifs pour les familles extérieures n’est pas qu’une ligne de budget. Il y a des conséquences concrètes et graves : certaines familles n’ayant pas les moyens de supporter ce tarif brutalement augmenté envisagent de devoir retirer leurs enfants de l’école. Cela signifie des ruptures dans leur parcours scolaire, des séparations d’avec leurs camarades, des pertes de repères. C’est l’intérêt supérieur de l’enfant qui est ici sacrifié.
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Appel à une décision plus juste
Cette décision revient à nous dire que nous ne faisons pas partie de la vie de Pont-Scorff. Pire, que nous sommes les malvenus, comme l’a laissé entendre un élu durant le conseil. Nous ne contestons pas la nécessité pour une commune de gérer son budget : nous demandons une décision plus juste, une réponse plus proportionnée, avec une hausse progressive des tarifs, ajustée selon les revenus des non-résidents ».
Avant le rendez-vous entre des représentants du collectif et la mairie samedi matin, Pierrik Névannen, maire de Pont-Scorff, déclare : « Seuls les parents extérieurs contribuant à la taxe foncière sur le bâti dans notre commune, ou dont les enfants sont en filière bilingue, seront exonérés de cette augmentation des tarifs périscolaires. »
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