Un peu plus de 400 manifestants au plus fort de la journée : le mouvement de contestation « Bloquons tout » n’a pas eu un écho très fort à Quimper (Finistère). Mais de nouvelles actions sont envisagées dans les prochains jours, avec notamment la tenue d’une assemblée générale citoyenne samedi 13 septembre, place de la Mairie.
Par Nelly CLOAREC, Catherine GENTRIC et Pascale LE GUILLOU
Des appels à « tout bloquer » dans le pays, mercredi 10 septembre 2025, ont été lancés depuis cet été sur les réseaux sociaux contre l’austérité budgétaire et les inégalités. À Quimper (Finistère), la mobilisation n’a pas été très forte. Voici ce que l’on peut retenir de cette première journée.
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Rendez-vous samedi devant la mairie
Rassemblés sous le parking couvert du centre commercial La Galerie – Intermarché à l’heure de midi, une centaine de manifestants ont tenu une assemblée générale. « Nous sommes tous réunis contre la provocation de Macron, qui a nommé un Premier ministre représentant la politique la plus réactionnaire possible », martèle au mégaphone un représentant du NPA (Nouveau parti anticapitaliste). « La colère ne doit pas retomber, prévient-il. On doit continuer à se mobiliser. »
Pour décider de la suite des actions à mener, rendez-vous est pris pour une nouvelle assemblée, qui se tiendra samedi 13 septembre, place de la Mairie, à 14 h. La grève du 18 septembre va aussi être préparée.
Crêpes, tracts, tomates…
De petits groupes allant chercher des palettes dans le coffre d’un fourgon à la lumière des lampadaires encore allumés : ça a commencé à s’agiter dès 7 h, aux abords du rond-point de Lududu, point de rassemblement qui avait été décidé lors d’une assemblée générale citoyenne.
Les premières banderoles ont été dépliées tandis que crêpes au sucre et tomates cerises locales étaient proposées à la petite centaine de personnes rassemblées. Les automobilistes y avaient droit aussi, en même temps qu’un tract appelant « à un autre choix de société que le capitalisme ».
… Et barrages filtrants
Des manifestantes et manifestants ont occupé la chaussée, bloquant une voie de circulation sur le pont de Poulguinan. Au cours de la matinée, des barrages filtrants ont été mis en place à l’aide de palettes. La file de voitures s’est allongée sur la Transbigoudène, « jusqu’à plusieurs kilomètres », faisait savoir la police sur les coups de 9 h.
Le mot d’ordre était clair : « Faites passer pour fluidifier la circulation », est-il demandé aux manifestants. Après quelques échanges, ces derniers ont obtempéré, tout en continuant à réclamer l’adhésion des automobilistes. À chaque klaxon (et ils sont nombreux), une clameur s’élevait.
Le Medef, un symbole
Au Medef, à Creac’h-Gwen, la CGT avait appelé au rassemblement pour ne pas interférer dans le mouvement citoyen. « On avait bien conscience qu’ils n’étaient pas forcément favorables à ce que les syndicats récupèrent le mouvement… », glisse une représentante de la CGT, prudente. Même si selon elle, « leurs revendications sont celles que nous avons nous-mêmes depuis des dizaines d’années ».
Comme si la pluie drue avait porté le message, les citoyens manifestants, après Lududu, les ont rejoints. Au départ du cortège vers le rond-point de Kerustum – bloqué-filtré jusqu’à 12 h 30 – ils étaient alors plus de 400 personnes dont une quarantaine de lycéens venus des lycées Brizeux et Cornouaille…
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