Lundi 20 mars 2023, les étudiants de l’École européenne supérieure d’arts de Bretagne (Eesab), à Quimper (Finistère), ont pris la décision d’occuper leur établissement et d’y dormir, jusqu’à nouvel ordre. Cinq jours plus tard, ils font le point sur leur action.
Pour la première fois de son histoire, le budget de l’École européenne supérieure d’arts de Bretagne (Eesab), qui propose des cours à Quimper, Rennes, Lorient et Brest, est en déficit.
Face au manque de moyens financiers, et par solidarité avec d’autres écoles d’art en France, ces étudiantes et étudiants ont fait le choix d’occuper leur établissement scolaire, à Quimper (Finistère), de jour, comme de nuit.
Vendredi 24 mars 2023, cinq jours après le début de leur action, ils dressent un premier bilan : « Ça se passe bien même si on a un peu du mal pour l’organisation, mais ça se met en place petit à petit ».
Pour se restaurer, ils s’appuient sur les dons de commerçants ou particuliers. Chaque jour, ils mettent l’art au service de la contestation, en fabriquant des banderoles et pancartes, ou autres cercueil et guillotine (brûlée sur la RN165, jeudi, lors de la manifestation contre la réforme des retraites.)
L’occupation – soutenue par le corps enseignant et la direction – devrait se poursuivre : « On restera là tant qu’il n’y a pas de vrai geste de l’État ».
Celles et ceux qui le souhaitent peuvent leur rendre visite en journée. Les étudiants organisent des activités ouvertes au public. Samedi 25 mars 2023, à 10 h 30, une lecture – débat s’articulera autour de l’imaginaire de la république, puis le lendemain, à 16 h 30, de la poésie sera lue devant l’établissement situé esplanade François-Mitterrand.
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