
Fait rare, des assistantes maternelles de Quimper agglomération ont débrayé ce mardi 9 juillet. Elles réclament un salaire minimum et un accord plus favorable en cas d’arrêt maladie.
« Moi je ne touche que 900 € par mois, même pas le Smic, car je suis limitée en accueil. Je n’ai qu’un contrat de 36 h, il me faudrait un contrat de 45 h par semaine pour vivre ». Christelle, qui s’occupe de deux enfants placés, était remontée mardi 9 juillet pour cette journée de grève. Quasiment une première pour les assistantes maternelles de QBO. L’agglomération salarie douze assistantes maternelles via l’Arche de Noé. Et neuf d’entre elles étaient dans la rue pour réclamer la mise en place d’un salaire minimum et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le souhait d’un accord plus favorable
Soutenues par la CFDT, ces dernières ont concédé quelques améliorations ces derniers temps, comme la fin de la période d’engagement qui les limitait à un certain nombre d’enfants malgré des agréments pour en accueillir plus. « Des avancées, mais pas suffisantes, estime Élodie Henriot, secrétaire de section CFDT. La variation des salaires est une des problématiques des assistantes maternelles notamment en cas d’arrêt de maladie, elles sont indemnisées au bout de huit jours, d’accident de travail ou de maladie professionnelle. La CFDT revendique la garantie d’un salaire minimum et la négociation d’un accord plus favorable que les textes sur les indemnités complémentaires en cas de maladie. De plus, elles sont rémunérées selon des paliers d’ancienneté qui n’ont pas été renégociés ».
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Une rencontre avec les élus le 15 juillet
Les grévistes ont peu goûté la sortie de Didier Leroy dans nos colonnes sur un salaire minimum. « On rémunère quelqu’un pour un service qu’il rend, on ne va pas le rémunérer pour n’avoir rien fait », affirmait le vice-président de QBO en charge de la petite enfance, précisant que la demande de garde d’enfants est suffisamment élevée sur le territoire pour permettre aux salariées d’être correctement rémunérées.
« Qui nous dit que cette demande sera aussi forte dans quelques années ?, reprend la syndicaliste. Il faut un minimum d’heures et des garanties car les assistantes maternelles n’ont pas la main sur les contrats. La collectivité essaie de recruter depuis plus d’un an mais elle n’y arrive pas. Il faut se poser la bonne question de l’attractivité de cette profession. Il y en avait 60 avant, il n’en reste que 12. Il y a assez peu d’intérêt à y venir. C’est le service qui décide du nombre d’enfants, mais il n’y a aucune garantie d’avoir toujours le nombre suffisant ».
Mardi 9 juillet, le directeur des services de QBO a écouté les doléances des assistantes maternelles. Elles seront reçues le 15 juillet par Didier Leroy et Christian Coroller, le vice-président en charge de l’action sociale.
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