
Invité à Quimper (Finistère), ce mercredi 20 décembre 2023, par le collectif Cessez-le-feu à Gaza et pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, le grand reporter Pierre Barbancey a évoqué le conflit qui causé plus de 20 000 morts dans les rangs palestiniens. Le lauréat du Prix Bayeux des correspondants de guerre, spécialiste de cette question, évoque un « véritable nettoyage ethnique » et appelle la France à prendre ses responsabilités.
Par Hugo DESHORS.
Lauréat du Prix Bayeux des correspondants de guerre en 2002, Pierre Barbancey, grand reporter au journal L’Humanité, était invité ce mercredi 20 décembre 2023 à Quimper (Finistère) par le collectif Cessez-le-feu à Gaza et pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
« On peut parler de génocide »
Journaliste depuis plus de 30 ans au titre surnommé L’Huma, il couvre le conflit depuis près de 25 ans. « Je viens de rentrer de deux semaines de reportage en Cisjordanie », confie-t-il.
À l’espace associatif, il est intervenu au cours d‘une réunion-débat sur le thème « Israël-Palestine, une terre pour deux ? pour en finir avec l’occupation et la colonisation », après la projection du film Travelling Israël-Palestine, de Larbi Benchiha, également présent au débat.
L’occasion de comprendre un peu plus ce qui se trame derrière le conflit, « de démêler le vrai du faux, de savoir ce qu’il se passe réellement et de répondre aux questions de l’opinion publique ».
Avec un chiffre : 20 000. « C’est le nombre de morts côté palestinien, souligne le grand reporter. On peut parler de génocide. Comment peut-on accepter cela ? » Le bilan est d’ores et déjà historique dans la longue et sanglante histoire du conflit israélo-palestinien. « J’ai fait toutes les guerres liées aux conflits, c’est la première fois que je vois cela. C’est dramatique. Il y a un véritable nettoyage ethnique qui s’opère. Le projet israélien est de vider la population de Gaza, en annexant les territoires palestiniens. »
Selon lui, « le Droit international doit faire son travail, les pays doivent prendre des décisions courageuses, d’autant que l’opinion publique montre son désaccord avec la politique d’Israël et les nombreux bombardements qui causent la mort de civils. »
Une seule solution pour mettre fin au conflit : « reconnaître l’État palestinien ». La conférence a pour objectif de « sortir du pathos même s’il y a beaucoup d’émotion ».
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