Par Renaud GARNIER.
En cette semaine de « certification », par les experts de la Haute autorité de santé des sites du Groupe hospitalier Bretagne sud, partout une même poussée de fièvre. Avec à l’appel de l’intersyndicale (Fédération autonome, CGT, CFDT et Sud), plusieurs rassemblements des personnels organisés simultanément ce mardi à Lorient, Hennebont, au Faöuet, Riantec et Quimperlé (Finistère). 14 h 30, Ils sont une poignée à ainsi porter le message de l’intersyndicale à l’entrée de l’hôpital de la Villeneuve.
« On ne lâche pas »
« Dommage qu’il ne pleuve pas, ils auraient vu les seaux dans les couloirs et l’eau tomber du toit. Là tout est clean, les chariots sont bien rangés et comme par hasard les effectifs sont au complet, raille Virginie, de Sud, pour l’intersyndicale. Mais nous sommes là et on ne lâche pas. »
Objectif : « alerter » les experts des difficultés des personnels à assurer une prise en soins digne des patients et enjoindre « une fois de plus, l’Agence régionale de santé (ARS) et les autorités de tutelles d’assumer leurs responsabilités face aux difficultés récurrentes liées à un manque de personnel. »
En cause, la politique économique de réduction des coûts du nouveau directeur du groupe hospitalier, Jean-Christophe Phelep, nommé en juillet 2023. L’ensemble du personnel avait fait bloc pour dénoncer « un climat délétère » lors d’une grande manifestation au Scorff à Lorient le 27 novembre. L’intersyndicale reconnaît depuis un changement de méthode. « Des comités de suivi ont été mis en place. Mais on n’est pas dupe. Il y a un changement sur la forme mais pas sur le fond. » Aussi l’intersyndicale réclame-t-elle l’ouverture « de véritables négociations » et « plus que de beaux discours des actions concrètes pour l’amélioration des conditions de travail ». Quant à la construction du nouvel hôpital de la Villeneuve ? Le projet initialement chiffré à 64 millions avec 19 millions d’euros d’aides de l’ARS a été reconfirmé le 15 décembre, lors d’un conseil de surveillance. Là encore, « il n’y a pas de dialogue. On ne nous expose pas les décisions qui ont pu être déjà prises », souligne Audrey, de la CGT. En s’ouvrant de ses inquiétudes « comment tout cela va être financé ? Quel sera le recours à l’emprunt et quelles conséquences sur les services ? »
De nouveaux rassemblements sont prévus ce mercredi sur les sites de Bois-Joly et Kerglanchard à Quimperlé. Puis jeudi à Kerbernès et au Ter à Plœmeur.
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