Face au récent afflux constaté au Centre des finances publiques de Saint-Brieuc, l’intersyndicale des Côtes-d’Armor tire la sonnette d’alarme. Une opération de tractage a eu lieu ce jeudi 29 juin.

L’intersyndicale des finances publiques des Côtes-d’Armor a réalisé une opération de tractage ce jeudi 29 juin, devant le centre des impôts de Saint-Brieuc. (Le Télégramme/Yohan Malliard)
Près de deux heures d’attente. C’est le temps qu’il a fallu à certaines personnes pour pouvoir accéder à l’accueil du Centre des finances publiques de Saint-Brieuc la semaine dernière. La raison ? Une surfréquentation liée à la déclaration des biens immobiliers qui devait être remplie au plus tard le 30 juin et dont la date butoir a finalement été reportée au 30 juillet.
En réaction à cette saturation des services, l’intersyndicale des finances publiques des Côtes-d’Armor a mené une opération de tractage dans la matinée de ce jeudi 29 juin. Elle reproche le manque d’écoute de la direction générale face aux différentes alertes quant à « l’infaisabilité de cette opération qui s’avère être aujourd’hui un fiasco pour nos concitoyens et un cauchemar pour les personnes de la DGFIP (Direction générale des finances publiques) ».
« Le délai supplémentaire doit nous permettre de mener cette démarche à terme, à condition que les contribuables qui en ont besoin viennent en continu et ne se précipitent pas à partir du 25 juillet », temporise Maryvonne Desbois, directrice départementale des finances publiques.
Retard sur le traitement
Le manque d’effectif est également pointé du doigt avec, selon les syndicats, plus de 200 emplois supprimés en dix ans dans les Côtes-d’Armor. « Il y a tellement de monde qu’on fait parfois descendre des employés des bureaux pour renforcer l’accueil, mais cela engendre un retard sur le traitement des dossiers en back-office », indique Sylvie Le Gall,
secrétaire départementale de la CGT finances publiques.
À ce jour, 74 % des contribuables costarmoricains ont fait la démarche de déclarer leur bien immobilier, contre 60 % à l’échelle nationale. Mais la seule possibilité de le faire sur internet empêche une partie de la population de s’acquitter de cette tâche. Le risque est de voir exploser le nombre de contentieux en septembre, avec des personnes qui n’auraient pas rempli leur déclaration.
Auteur : Yohan Malliard
URL de cet article : À Saint-Brieuc, les syndicats des finances publiques dénoncent une surcharge de travail (LT.fr 29/06/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)