Par Benoit ROBERT.
Suspectés d’avoir commis des pillages et dégradations, plusieurs personnes seront jugées ce lundi en comparution immédiate.
À Saint-Nazaire, la nuit du vendredi au samedi 1er juillet a été le théâtre de violences urbaines particulièrement dévastatrices. En plus de débordements dans le quartier de la Bouletterie, dans le centre-ville, de nombreux commerces situés zones du Paquebot et du Ruban bleu, ont été saccagés et pillés.
À l’issue de ces émeutes, seize personnes, majeures comme mineures, ont été interpellées par la police. Ce dimanche soir, le parquet de Saint-Nazaire a indiqué que douze gardes à vue avaient été prononcées et dix défèrements étaient toujours en cours, dont deux qui concernent des mineurs. Ils ont été déférés devant le juge des enfants. L’un d’eux, âgé de 16 ans, auteur de violences, outrages, rébellion et usage de stupéfiants, a été placé en détention à Nantes. L’autre, âgé de 15 ans, est soumis aux obligations du contrôle judiciaire. Au bénéfice d’un classement sans suite, une personne majeure et une autre mineure, ont été remises en liberté.
Sur les huit autres suspects, dont certains sont placés sous contrôle judiciaire et seront jugés en septembre et octobre, quatre, qui sont placés en détention, vont être jugés dès ce lundi 3 juillet en comparution immédiate, devant le tribunal de Saint-Nazaire. Parmi les nombreuses infractions relevées, on note entre autres la participation avec arme (couteau) à un attroupement, le recel de bien provenant de vol, des effractions, des destructions ou dégradations de biens.
Pour le maire de Saint-Nazaire, les conséquences de cette nuit de violences sont multiples. « Dès demain, s’il y a la moindre opportunité, nous tenterons de dédommager dans le cadre de procédures spécifiques,
assure David Samzun. Face aux nombreux dégâts, je tiens à remercier les services de la Ville et aussi à souligner la relation quotidienne que j’ai avec le préfet. »
Alors que le député de Loire-Atlantique, Matthias Tavel, déplore ces faits qu’il juge inacceptables, il précise : « Ils ne doivent pas pour autant effacer la légitime exigence de justice, de dignité et d’égalité, qui s’exprime depuis la mort de Nahel. La situation exige une réponse politique d’ampleur, un plan d’urgence et de justice. »
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