En grève depuis deux semaines, 17 salariés de l’usine Oxymontage de Saint-Divy se sont rassemblés ce vendredi à Tréflévénez près du siège de Pré Vision, leur maison mère.
Par Hervé CORRE.
Ils n’ont pas l’intention de désarmer et, ce vendredi 6 décembre 2024, ils ont même remis un coup de pression en s’invitant à Tréflévénez. Pourtant, selon les 17 salariés en grève de l’usine Oxymontage de Saint-Divy (transformation de conteneurs), un accord avec la direction avait été en passe d’être trouvé en milieu de semaine.
Depuis quinze jours et le début de la mobilisation, les revendications n’ont pas changé. Les grévistes réclament une hausse des salaires ainsi que la prise en compte de la pénibilité et des expositions aux risques professionnels.
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Si loin, si proche
Mercredi dernier, on semblait s’acheminer tranquillement vers la fin du mouvement et la reprise du travail. Direction et salariés paraissaient en effet avoir trouvé un terrain d’entente. Selon Christophe Martinez, de la CFDT, l’accord en passe d’être signé prévoyait notamment une hausse de 1,7 % des salaires. Il fixait également une date butoir pour la quantification des risques professionnels (postures, port de charges lourdes, exposition aux produits chimiques, etc.) encourus par les salariés. Une évaluation nécessaire avant l’ouverture éventuelle de comptes de pénibilité.
« Jeudi 5 décembre, le jour où l’on pensait conclure cet accord, j’ai été appelé en matinée dans le bureau du directeur, Emmanuel Audra, ce dernier m’indiquant qu’il refusait finalement de signer. Il a subitement rétropédalé », raconte Christophe Martinez.
Poursuite du mouvement
Alors, ce vendredi 6 décembre, les grévistes se sont réunis à Tréflévénez, non loin du siège de Pré Vision (Sofimat, Emily, Magsi, etc.), leur maison mère. Les directrices de cette holding, Anne-Claire Lecardonnel et Bénédicte Emily, sont venues à leur rencontre pour échanger pendant une heure. « Elles nous ont dit qu’elles allaient relayer nos revendications à notre directeur tout en nous demandant de reprendre le travail dès ce vendredi », assure Christophe Martinez. Une demande à laquelle les grévistes ont refusé d’accéder. Ils ont maintenu leur mobilisation et entendent poursuivre encore le mouvement lundi 9 décembre.
Sollicité, le directeur d’Oxymontage, Emmanuel Audra, n’a pas souhaité commenter l’action des grévistes.
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