L’intersyndicale avait appelé à la grève et aux manifestations en Finistère, ce jeudi 18 septembre 2025. Voici ce qu’il faut retenir de cette matinée de mobilisation dans le département, ville par ville.
L’intersyndicale avait appelé à la grève et aux manifestations en Finistère, ce jeudi 18 septembre 2025. Plus de 16 000 manifestants sont descendus dans les rues du département. Voici ce qu’il faut retenir de cette matinée de mobilisation dans le département, ville par ville.
À Brest
Dès 6 h, une centaine de personnes sont venues au rond-point Herman-Melville pour une opération de tractage, sous la surveillance de la police. De nombreux automobilistes ont klaxonné pour montrer leur soutien. Vers 7 h, ils ont quitté le rond-point pour remonter vers le centre-ville, suivi par les policiers. Un manifestant a été interpellé pour entrave à la circulation et jets de projectiles sur la chaussée.
À partir de 10 h, les manifestants étaient invités à se rassembler sur la place de la Liberté. L’intersyndicale a annoncé entre 10 000 et 15 000 manifestants brestois. La préfecture, autour de 6 000. Selon la préfecture, « plusieurs dégradations ont été constatées : vandalisme sur un abri de station de tramway, tags apposés sur la façade d’une agence bancaire et de deux commerces et jets de peinture sur les façades de trois commerces ».
Le SDIS est intervenu à deux reprises pour prendre en charge deux manifestants ayant fait des malaises.
À Concarneau
Dès l’aube, une trentaine de manifestants se sont réunis au rond-point du Moros. Christophe Croin, du commissariat de Concarneau, prévenait qu’il ne « souhaitait pas de blocage à Concarneau », mais qu’il était ouvert au dialogue. Les manifestants ont mis en place un barrage filtrant avant de marcher à petit pas sur le rond-point. Ils ont arrêté leur action vers 10 h pour se lancer dans une déambulation dans Concarneau. Un groupe de manifestants est entré sur l’aire de réparation navale, où la série Commissaire Dupin est en tournage.
La déambulation s’est achevée devant l’école du centre-ville vers 12 h 15. La cantine solidaire a pris le relais au parking du Moros avant une éventuelle reprise de la mobilisation et des barrages filtrants dans l’après-midi.
Les grandes mobilisations en Finistère au XXIe siècle
À Quimper
Les manifestants se sont retrouvés place de la Résistance, vers 10 h 30, avant de prendre la direction de l’hôpital via le rond-point du Frugy. Ils étaient environ 3 400 à se réunir à l’appel de l’intersyndicale.
À Quimperlé
Une cantine solidaire s’est installée place Saint-Michel à partir de 8 h, avant une assemblée citoyenne à 9 h. Une quarantaine de personnes du collectif citoyen « Indignons-nous/Bloquons tout » étaient présentes. Le rendez-vous de la manifestation syndicale était donné sur le parvis de la gare : le cortège a réuni environ 1 300 personnes.
À Douarnenez
À Douarnenez, ils étaient une vingtaine au rond-point Kerharo, à l’entrée de la ville, vers 8 h 30. Pas d’opération de blocage comme le 10 septembre mais une simple distribution de tracts qui ralentit légèrement le trafic. Les manifestants appellent les automobilistes à rejoindre la manifestation à Quimper, à 10 h.
Une dizaine de gendarmes sont sur place pour surveiller le rassemblement qui se déroule dans le calme et le silence. À Douarnenez, le point d’orgue de la journée est prévu à 17 h, place de l’Enfer, où l’union locale de la CGT a appelé à un rassemblement.
À Morlaix
Environ 2 050 manifestants ont pris part à la mobilisation. Dans le cortège, des professionnels de santé, de l’éducation, qui réclament plus de moyens et « une meilleure réparation des budgets », souligne Mathieu Hénaff, 41 ans, assistant d’éducation. Il est venu avec sa conjointe, Véronique Hénaff, 36 ans, qui est accompagnante des élèves en situation de handicap (AESH).
Les manifestants ont fait un stop devant le centre des impôts vers 12 h. Un lieu symbolique, en lien avec les revendications du jour. Les représentants des organisations syndicales ont organisé un quiz sur la fiscalité : taxe Zucman, flat tax, impôt sur la fortune… Avec ce « happening » ludique, les syndicats entendaient démontrer qu’il existe des pistes d’économies.
À Carhaix
Entre 850 et 900 personnes ont été recensées à Carhaix. Parmi elles, Malorie, enseignante de 59 ans en Centre-Bretagne, venue manifester en famille, avec son conjoint et ses enfants : « Il y a de plus en plus d’injustice sociale. On a des politiques qui n’ont pas le courage de faire des choix vers plus de solidarité. Je suis enseignante et je suis triste de voir à quel point on prive l’école publique de moyen. J’éduque mes enfants en leur disant qu’on a notre mot à dire. »
À Landerneau
Environ 350 personnes se sont réunies devant le Family avant de s’élancer dans la ville. Après le passage du cortège dans le centre, quelques personnes ont tenté de recommencer à traverser la route en boucle pour ralentir la circulation. Les gendarmes les ont très rapidement stoppés en faisant la circulation.
À Daoulas
À Daoulas, une vingtaine de manifestants ont déambulé sur la route départementale 770, entraînant quelques ralentissements dans le bourg, sur la route principale entre l’échangeur et Landerneau. Quatre gendarmes étaient sur place pour fluidifier le trafic et empêcher les manifestants – qui n’ont pas insisté – de bloquer la route. Ils se sont dispersés vers 9 h 30.
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