
2024 au Sénégal a connu le clou d’une saga répressive meurtrière d’un État néocolonial hors la loi né de la seconde alternance libérale après 40 ans de pouvoir social-démocrate. La résistance militante du peuple à la répression meurtrière de l’autocratie libérale néocoloniale et la fermeté du parti Pastef et de ses dirigeants face à l’arbitraire et l’illégalité ont contraint à l’organisation de la présidentielle de mars gagnée par le camp souverainiste à plus de 54 %. Le 17 novembre, le peuple a confirmé en élisant aux législatives une large majorité de 130 députés sur 165. Pouvoir exécutif et législatif entre les mains de Pastef, il ne reste plus qu’à gagner les prochaines élections locales pour parachever le contrôle par le camp souverainiste de la majorité des municipalités du pays.
2024 a été une nouvelle étape dans le processus de rupture du Mali, du Burkina, du Niger avec le club des chefs d’États néocoloniaux de la CEDEAO par la proclamation de la Confédération de l’alliance des États du Sahel (AES).
2024, c’est ensuite l’éveil des peuples du monde entier sur la nature fasciste génocidaire du sionisme israélien et la complicité des impérialismes états-unien et européen avec le crime contre l’humanité qui continue en Palestine. Le monde entier voit en direct à travers les réseaux sociaux ce que les impérialismes ont fait pour se tailler de vastes empires coloniaux du 15éme au 19éme et les crimes qu’ils ont poursuivis durant la colonisation jusqu’à la seconde moitié du 20éme siècle. Le colonialisme israélien tente de récidiver contre les Palestiniens le safari meurtrier qui a donné naissance au capitalisme impérialiste aux USA : le génocide et le nettoyage ethnique des Amériendiens aussitôt suivi de l’esclavage des noirs africains.
2024, c’est aussi l’élargissement des BRICS a de nouveaux pays comme étape vers un autre monde que celui de l’hégémonie prédatrice, fascisante, guerrière des USA/UE/G7/Israël dont le bras armé est l’OTAN et Afrikom en Afrique.
2024, c’est enfin une aggravation continue de la crise systémique du stade suprême du capitalisme, crise de surproduction et de sur-accumulation qui est à la base de la contradiction exacerbée entre production sociale mondialisée et appropriation privée du maximum de profits par les actionnaires des grands monopoles du capital financier, crise donc qui renforce la lutte des classes laborieuses contre la régression sociale et la lutte des peuples contre l’oppression impérialiste.
Qu’attend-on pour 2025 ?
Au Sénégal, il s’agit d’appliquer le jub, jubal, jubanti à la reddition des comptes, la mise en place de la haute Cour de justice, des investissements dans la santé, l’école, dans l’électrification et l’accès à l’eau potable, la renégociation des conventions léonines d’exploitation des richesses minières, l’audit de la dette externe et interne, la diversification des sources de financements additifs en plus des ressources internes prioritaires, le départ des troupes françaises et le développement de la coopération économique avec le Mali et l’AES, etc.
Le Sénégal souverainiste et, nous l’espérons, le nouveau pouvoir au Ghana doivent exiger le maintien de la liberté de circulation des personnes, des marchandises, des capitaux avec l’AES, la levée de toutes les sanctions et l’opposition ferme à toutes sanctions ou agressions contre l’AES émanant de la CEDEAO derrière laquelle sont tapis la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique.
L’AES doit proposer une coopération diplomatique et militaire devant avoir une dimension économique avec l’Algérie, la Tunisie, le Tchad, la Centrafrique et le Polisario pour construire un front des États Sahélo-Saharien contre les menées déstabilisatrices de la françafrique, de l’eurafrique et de l’usafrique pouvant provenir de la Libye, de la Mauritanie ou du Maroc qui a un pacte avec le sionisme israélien.
Aller résolument vers l’union des peuples souverainistes contre l’union des néo-colonies est l’étape actuelle de la marche panafricaine vers l’État fédéral d’Afrique. Le souverainisme au Sénégal et au Ghana doit relever aussi ce défi panafricain.
Dans chaque pays de l’AES, la transition souverainiste sous direction militaire pour être durable doit œuvrer à rassembler toutes les forces vives civiles anti-impérialistes politiques, syndicales, associatives sur la base d’une plateforme qui associe lutte contre les tentatives de déstabilisation des impérialistes, contre l’insécurité djihado-terroriste et séparatiste, contre la vie chère et la réappropriation par les nationalisations des richesses nationales.
La mise en pratique de la démocratie participative populaire sur la base du principe « Unité, critique, unité » contre l’ennemi principal impérialiste et ses mercenaires djihado-terroristes ainsi que les serviles de la CEDEAO est la méthode maoïste pour surmonter les contradictions secondaires au sein du camp souverainiste tant dans chaque pays de l’AES qu’au Sénégal, etc.
Les mobilisations doivent redoubler d’intensité en solidarité avec le peuple martyr et héroïque de Palestine contre la guerre génocidaire du fascisme sioniste colonisateur d’Israël et ses agressions militaires au Liban, en Syrie, en Iran, etc et contre la complicité des impérialistes USA/UE/G7/OTAN avec ce crime contre l’humanité. Le Sénégal, l’AES et tous les pays africains doivent rejoindre l’Afrique du Sud dans sa « croisade – djihad » anti-génocide et anti-épuration ethnico-religieuse solidaire avec le peuple Palestinien.
Les BRICS doivent poursuivre leur élargissement à tous les pays qui résistent à l’hégémonie spoliatrice de l’impérialisme Yankee pour renforcer le camp de la paix contre le camp des fauteurs de guerres US/UE/G7/OTAN/Israël. Les BRICS doivent reconnaître l’État de Palestine en lui donnant le statut de membre.
La solidarité antiraciste et antifasciste avec les luttes des Sans Papiers contre l’esclavage du travail clandestin dissimulé par les patrons dans l’UE et aux USA doit devenir une préoccupation des États souverainistes du Sénégal et de l’AES.
Les organisations du monde du travail dans les pays impérialistes et dans nos pays dominés doivent jeter un pont solidaire entre les luttes des travailleurs pour défendre leurs conquêtes sociales et démocratiques au cœur des pays impérialistes US/UE/G7 et les luttes des peuples opprimés contre la domination et l’hégémonie impérialiste.
Les luttes de classes contre la misère, la fascisation, le fascisme, les ravages de l’environnement et la guerre dans les pays impérialistes et les luttes des peuples opprimés pour conquérir la souveraineté nationale sont les deux faces de l’unique médaille de l’émancipation sociale et de la libération nationale.
Tels sont nos vœux pour l’année 2025.
Dewenati, Aw Sambé Sambé, bonne année 2025 à tou (te)s et à toutes nos familles.
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