Par Yanis BOUTOUBAT
Ce vendredi 30 avril au bar « Le Prolé », bar notoirement communiste de la ville d’Alès, la fête battait son plein jusqu’à l’arrivée d’une douzaine de militants d’extrême droite. Le groupuscule a fait irruption dans le bar avec la volonté manifeste d’en découdre alliant les coups et l’usage de gaz lacrymogène à l’encontre des fêtards. Le bilan s’élève à une vingtaine de blessés pris en charge par la croix rouge et le SAMU dont un cheminot de la CGT hospitalisé en urgence.
En cause : des membres du groupe nationaliste d’extrême droite « Block montpelliérain » selon la section locale du PCF qui décrit « une horde d’une douzaine de néo-nazis du groupe, bien connu pour ses violentes expéditions« . Selon les témoignages des habitués, le groupuscule n’en était pas à son coup d’essai. Deux jours avant l’agression, trois de ses membres s’étaient rendu au bar « Le Prolé » afin d’y coller des affiches avant d’être invités à quitter les lieux. Notre article.
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Un groupuscule d’extrême droite Nationaliste-révolutionnaire
Le bloc montpelliérain est né sur les cendres d’un ancien groupe catholique intégriste de Montpellier, Jeunesse Saint-Roch (lui-même issu pour partie de la dissolution de Génération Identitaire, en 2021). Actif depuis 2024, le Bloc montpelliérain fait partie de la nébuleuse des groupuscules qui disparaissent et se reforment au gré des dissolutions et des dissensus internes. Aujourd’hui, le groupuscule se revendique désormais « Nationaliste-révolutionnaire » et a été aperçu défilant dans Paris, il y a quelques semaines, lors de la manifestation néonazie organisée par le Comité du 9 mai.
Le groupuscule s’est fait connaître à Montpellier pour son mode d’action violent. En octobre 2024, l’un de leur militant a été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour avoir agressé une personne d’origine maghrébine, un autre a été relaxé alors qu’il était accusé d’avoir frappé un militant communiste, en marge d’une manifestation d’agriculteurs en colère. Le groupuscule est aussi connu à Montpellier pour des menaces répétées contre des événements relatifs à la culture drag-queen.
Une condamnation unanime à gauche
Bruno Ferrier assure que « nous ne parlons pas ici de troubles isolés, mais d’une action politique violente, organisée, néofasciste ». L’élu municipal nîmois demande également la dissolution immédiate du groupuscule d’extrême droite. Du côté du parti socialiste, le premier secrétaire du parti Olivier Faure a apporté son soutien à l’établissement Le Prolé. L’association SOS racisme lui emboîte le pas tout en accusant le Gouvernement de « complaisance » avec l’extrême-droite.
Du côté de la France Insoumise, le député Thomas Portes fustige les « mêmes nervis d’extrême droite » qui défilaient à Paris sous la passivité du ministre de l’Intérieur.
La CGT cheminots, après avoir rappelé que sa corporation a, par le passé, « largement payé les horreurs de la barbarie nazie« , a appelé tous les cheminots à participer à un rassemblement ce lundi 02 juin.
Un appel à un rassemblement républicain
Suite à cet acte de violence, le secrétaire du PCF d’Alès « appelle à un large rassemblement républicain lundi 2 juin 18h devant la sous-préfecture », au regard de « tels actes, face à cette montée fasciste de plus en plus avérée, décomplexée ». Il interpelle également le maire Christophe Rivenq en lui demandant d’empêcher ces individus « connus et reconnaissables, d’exercer leur bestialité dans la ville ce jour de fête ». Le secrétaire annonce également saisir le procureur de la République et les victimes vont déposer plainte
Les députés insoumis.es Nathalie Oziol et Raphael Arnault se sont rendus au rassemblement ce lundi pour apporter leur soutien aux victimes de ces agressions et rappeler la nécessité d’un front uni contre l’extrême droite.
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Source: https://linsoumission.fr/2025/06/05/agression-extreme-droite-montpellier/
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