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Friedrich Merz sera, si les Allemands le décident, le prochain chancelier de la RFA.
« Arrogant et dur » selon Le Monde, ce qui promet, ce conservateur (CDU-CSU) néolibéral est donné gagnant par les sondages même s’il reste impopulaire.
Les élections législatives auront lieu le 23 février 2025.
Déjà le périmètre des alliances est en discussion, la CDU gouvernera-t-elle avec les SPD, avec les Verts…
« 33 % pour les conservateurs de la CDU. L’extrême droite occupe la deuxième place avec 18 % des voix tandis que les Verts sont à 11 %.
Olaf Scholz tente de jouer sur la guerre en Ukraine pour remonter la pente. La semaine dernière, le chancelier a qualifié son adversaire de « tête brûlée » et a martelé sa volonté d’éviter un conflit entre l’Otan et la Russie: « Et s’il n’y a personne d’autre que nous qui ait la force de raison nécessaire pour que l’on prenne des décisions judicieusement pesées, alors tant pis ».
Son coup de téléphone avec Poutine, qui a tant déplu au clown de Kiev, a pour but de poser le SPD en faiseur de paix. D’autant que les néofascistes de l’AfD se positionnent aussi contre la guerre et gagnent du terrain. L’Allemagne après avoir été le pays qui en Europe a livré le plus d’armes à l’Ukraine va-t-elle être gagnée par la sagesse? Si la droite (CDU) l’emporte on peut en douter même si les rapports de forces issus des élections seront décisifs. L’expression du courant pacifique s’exprime dans le vote de plusieurs partis, ainsi l’AfD (extrême-droite) est contre la livraison d’armes à l’Ukraine. Il faudra observer aussi les thèmes dominants de la campagne. Mais il semble que la question de la guerre soit déjà dominante.
A gauche Die Linke, affaibli par la scission de Sarah Wagenknecht, proclame par la voix d’un de ses deux présidents: » Il nous faut une gauche de lutte des classes pour les droits sociaux et politiques essentiels des salariés et des populations. »
« Die Linke est et reste un parti de la paix et du désarmement », a martelé son co-président, Van Aken, relevant que cette question ne souffrait d’aucune ambiguïté ou timidité, qu’il fallait s’insurger contre les « 100 milliards de dépenses exceptionnelles pour l’achat d’armes et la transformation de la Bundeswehr en première armée du continent ». Die Linke prône le cessez-le-feu et la diplomatie pour stopper la guerre en Ukraine.
Face à la dérive écolo-néolibérale et belliciste des Grünen, à leur participation au surarmement et à la frénésie d’expulsions des réfugiés, les directions des jeunes verts, au niveau national comme à celui des Länder, viennent de décider ensemble de claquer la porte des Verts pour créer un vrai mouvement de gauche. Peut-être au sein de Die Linke.
En tous les cas la gauche de gauche reste faible alors que l’extrême-droite a le vent en poupe. Cela devrait inciter les organisations de gauche existantes à se rassembler sur des bases dépourvues d’ambiguïtés quant à la paix et le refus intransigeant de faire des immigrés des boucs-émissaires de la crise du capitalisme en Allemagne.
NBH
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