Une mobilisation interprofessionnelle appelée par l’intersyndicale a eu lieu ce jeudi contre le budget austéritaire de Macron, Lecornu et Martin du Medef poursuivant leur offensive contre les travailleurs. La Palestine était aussi au cœur des manifestants. Des facs, lycées ont été bloqués dans tous les pays, 80.000 jeunes manifestants dans les différents cortèges. Des débrayages dans les entreprises et de multiples manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes.Chez les salariés, les retraités, les jeunes la colère gronde le 10 septembre puis le 18 septembre, le 2 octobre a été très combatif. Cependant, dans les cortèges, beaucoup de manifestants se plaignaient du manque de perspective de l’Intersyndicale. Aucune construction pour élargir la mobilisation on reste sur une démarche d’accompagnement du pouvoir à Matignon, à l’Assemblée nationale, au Sénat… On est dans la même stratégie que pour la réforme des retraites. L’Intersyndicale refuse d’élever la lutte à la hauteur du rapport de forces requis. Elle doit s’appuyer sur la combativité qui s’est exprimée, les 10, 18 septembre et 2 octobre et passer à la vitesse supérieure et non « calmer le jeu » et ainsi briser la dynamique enclenchée. Dans l’Education, des personnels de plusieurs établissements scolaires et des sections syndicales départementales appellent d’ores et déjà à poursuivre la mobilisation en reconduisant la grève le 3 octobre. Ainsi le communiqué éducation du SNES-CGT-Sud 94 écrit : « l’heure n’est pas au dialogue social comme voudrait le faire croire le gouvernement et l’administration. Il s’agit de gagner le rapport de force pour défendre nos services publics, pour une augmentation de nos salaires, pour un budget de l’Education nationale enfin à la hauteur des besoins ». Le retour de la lutte de classe est là ! Le patronat appelle à un grand meeting le 13 octobre et annonce la couleur : « Alors oui, débloquons tout ! Laissez-nous travailler ! Moins de contraintes, plus de confiance. Parce qu’entreprendre, ce n’est pas se résigner, c’est bâtir l’avenir. » Le patronat veut encore plus d’exploitation des travailleurs ! Plus de profits records! Plus de réductions massives d’impôts ! Les entreprises pillent les caisses de l’État: 270 milliards d’euros d’aides publiques encaissées. La fortune des 500 familles les plus riches de France est passée de 400 à 1.200 milliards d’euros. L’évasion et l’« optimisation » fiscales pratiquées par les entreprises sont estimées entre 60 et 80 milliards d’euros par an…Ce sont eux qui creusent la dette ainsi que la LPM (loi de programmation militaire) entre 2024-2030 prévoyant un effort budgétaire en faveur des armées de 413 milliards d’euros d’ici à 2030!
Lecornu annonce une rupture pour faire la même chose et ne veut pas toucher aux intérêts du patronat annonçant des économies sur les dépenses et des coupes dans les budgets ministériels sauf la défense et l’intérieur. Pour Lecornu, le plan Bayrou reste la ligne à suivre. Mais toutes les luttes ont affaibli le pouvoir et conduit à la situation politique que nous connaissons, pour les fondés de pouvoirs du patronat il s’agit de rechercher dans ces conditions les moyens de mettre en œuvre et d’aggraver encore une politique austéritaire envers les travailleurs et de mener une militarisation à marche forcée.
Ils tentent de faire retomber la colère légitime des salariés, des retraités, des jeunes en déclarant: « il y a des attentes sociales fortes dans notre pays il est donc hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale » ajoutant que l’objectif des 3 % en 2029 reste inchangé. Lecornu dit continuer à travailler le projet de budget « les ministres qui veulent rentrer au gouvernement vont devoir l’endosser et partager les grandes orientations du socle commun » tout le monde a compris : il n’y a pas de rupture. La plupart des ministres sont déjà reconduit ! Après sa rencontre avec Lecornu l’Intersyndicale parle « d’occasion manquées » comme s’il y avait encore quelque chose à obtenir à Matignon. Lecornu poursuit ces consultations et pari sur le dialogue social pour parvenir à ses fins.
Gauche ou droite gouverne pour les intérêts du capital comme Macron et son bloc Renaissance, le RN est devenu pour la bourgeoisie monopoliste le fer au feu capable d’absorber le mécontentement et de mettre en place la politique préservant les intérêts du capital. Patrick Martin le président du MEDEF fait des éloges de Bardella. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a confirmé que le RN pourrait ne pas censurer Lecornu après avoir défendu depuis plusieurs mois la nécessité d’une dissolution de l’Assemblée nationale et d’organiser de nouvelles élections législatives. Le parti d’extrême-droite dialogue dans les négociations avec le gouvernement tout comme le PS afin d’être au centre du jeu parlementaire. Des négociations ont lieu entre le socialiste Olivier Faure et le Premier ministre, au départ de la manifestation parisienne, Faure déclare : «Moi, je veux donner sa chance au premier ministre », un vrai coup de poignard dans le dos des travailleurs ! Marine Le Pen propose une nouvelle main tendue au gouvernement disposée à sauver le budget 2026 !
Une campagne idéologique intense de la part des chiens de garde du capital.
Depuis des semaines on nous assomme sur l’intervention russe dans les élections moldaves où cette psychose de drone survolant le Danemark, la Roumanie la Pologne, la main de Moscou serait partout et bientôt s’attaquera à l’Allemagne puis à la France. Une propagande bien orchestrée par l’Union européenne et la France pour accélérer l’armement et obtenir des budgets militaires allant jusqu’à 5 % du PIB en 2035.
Les pays impérialistes cherchent à défendre les intérêts de leur monopole, sont prêts à tout pour obtenir plus de profits en sacrifiant les peuples.
Les luttes et elles seules doivent être à l’ordre du jour et montrer qu’il faut impérativement en finir avec le capitalisme et son mode d’exploitation de misère et de guerre.
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