Des milliers de sardines ont été découvertes sur plusieurs plages du fond de la baie de Douarnenez, mardi 10 janvier 2023. Au lendemain de l’avancée d’une « cause naturelle », la gendarmerie maritime précise que d’autres hypothèses restent étudiées dont celle des pratiques humaines. L’organisation militante écologique Sea Shepherd France annonce sur le réseau social Twitter qu’elle porte plainte.
Selon le point de vue, on parle de centaines de milliers d’individus ou de plusieurs tonnes. Mardi 10 janvier 2023, des sardines et autres petits poissons bleus se sont échoués en masse sur plusieurs plages du fond de la baie de Douarnenez (Finistère).
Des rejets ?
Quelques heures après la découverte faite par des promeneurs, les premières constatations d’usage réalisées par la gendarmerie maritime, en charge de l’enquête, envisageaient une cause naturelle. Notamment en raison de l’état « extra » du poisson.
D’autres voix, connaisseuses du milieu pointaient, elles, l’activité de la pêche à la bolinche qui a court dans les environs à cette période et dont les sennes encerclent les bancs de petits poissons.
Au lendemain de ces premiers éléments, la préfecture maritime précise que « deux hypothèses restent étudiées ». La piste de l’échouage naturel donc. Mais aussi celle de la cause « humaine, avec rejet volontaire ou involontaire ».
Le souvenir de 2016
Il y a quasiment six ans jour pour jour, le 14 janvier 2016, quatre tonnes de sardines s’étaient échouées sur la plage voisine de Kervel, située dans la commune de Plonévez-Porzay. Pour les agents du Parc naturel marin d’Iroise d’alors, la raison de l’échouage était sans appel, « un surplus de pêche ».
En 2023, l’enquête se poursuit pour préciser les causes. Les bateaux présents dans la zone, la nuit précédent l’échouage, doivent être entendus.
Sur les réseaux sociaux dont Twitter, l’organisation militante de « défense et de protection de l’océan », Sea Shepherd, annonce ce mercredi 11 janvier 2023 porter plainte contre X « pour suspicion de rejets en mer ».
Carole TYMEN