Après son plan social en Finistère, Don Bosco annonce une « trajectoire financière à l’équilibre » (OF.fr-12/05/25)

Anne Guemas, directrice adjointe déléguée Handicap et santé ; Anthony Queguineur, directeur général ; Isabelle Melscoët, présidente de l’association de Don Bosco ; et Fabienne L’Hostis, directrice adjointe déléguée prévention et protection de l’enfance. | OUEST FRANCE

Quatre mois après la mise en œuvre de son plan de sauvegarde de l’emploi qui a conduit à 28 licenciements, l’association Don Bosco, dont le siège se situe à Landerneau (Finistère), annonce que sa « trajectoire financière est à l’équilibre ». Elle a dû se restructurer, laisser le côté l’insertion, trouver une destinée pour les jeunes qu’elle accompagnait et les lieux qu’elle occupait. Elle révèle de nouveaux projets à venir.

Par Héloîse LEVESQUE.

Acteur associatif majeur du Finistère, Don Bosco espère être enfin sortie de la crise. Une tempête sans précédent qui l’a poussée à mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) impactant 65 salariés. « Face à une conjoncture économique défavorable, des choix de fermeture ont dû être faits », rappelle la présidente, Isabelle Melscoët.

Au total, 33 salariés ont été concernés par une mobilité ou un reclassement interne, une personne est partie à la retraite, trois ont fait le choix d’un départ volontaire et 28 ont été licenciés. « Entre sept et dix d’entre eux ont retrouvé un emploi, une vingtaine se trouvent actuellement en parcours individualisé », détaille-t-elle. Anthony Queguineur, directeur, renchérit : « Il y a eu un fort engagement jusqu’à la fin, certains se sont occupés d’eux après s’être occupés du devenir des enfants. »

« On a fait de la dentelle »

Trouver une destinée pour les jeunes suivis dans les sept services qui ont fermé, c’était l’une des missions délicates de l’association. Fabienne L’Hostis, directrice adjointe déléguée prévention et protection de l’enfance, l’assure : « Il n’y a pas eu de rupture dans l’accompagnement et le conseil départemental a suivi nos recommandations. »

Les jeunes résidant au sein du lieu de vie Bel-Air, à Landerneau, « ont été réorientés en interne ». Quant aux neuf suivis par le Sari (Service d’accompagnement renforcé et individualisé), ils ont été repris par KulturAnim (pour deux dispositifs) et Home Meitis qui a repris trois enfants. « Deux maisons du dispositif ont ainsi été remobilisées par un nouvel opérateur pour laisser les jeunes sur place. On a fait de la dentelle », insiste Anthony Queguineur.

Du côté de l’auto-école sociale de Brest, « les bénéficiaires ont été réorientés vers des auto-écoles classiques. Il y a eu 100 % de réussite », se satisfait la présidente.

Des lieux à vendre

Désormais, l’insertion à Don Bosco, « ça n’existe plus en tant que tel ». La structure est repensée pour « se concentrer sur le handicap, la protection de l’enfance et le socio-judiciaire » et deux nouvelles directrices adjointes ont été nommées.

Les locaux autrefois occupés « pourront être remobilisés ». L’ancien foyer de vie Ty-Menez, à Pencran, est en vente, et la présidente souhaite également céder le local qui abritait Ti Jouets, à La Roche-Maurice. « Il faut qu’on arrive à reloger le comité social et économique qui est aussi sur place. Et on a des questions administratives à régler avant. »

Pour quel résultat côté finances ? « Aujourd’hui, ce n’est pas parfait, mais la trajectoire financière est à l’équilibre. Si on ne prend pas en compte le PSE qu’on a dû financer sur nos fonds propres, et le Ségur pour tous. Mais ça devrait se débloquer. »

Quatre foyers hors les murs en projet

L’association pense désormais à l’avenir, et notamment la construction de quatre foyers de vie hors les murs, plus proches de Brest pour des questions de mobilité, et financés par le Département. Douze places sont prévues à Brest, six à neuf à Guipavas, douze à Saint-Renan et 19 à Guilers, à l’horizon 2027.

Avec quelle assurance de ne pas se retrouver dans l’impasse financière ? Anne Guemas, nouvelle directrice adjointe déléguée Handicap et santé, se veut rassurante : « On a retravaillé six à sept fois les budgets. Contrairement à avant, on entame une négociation que lorsque l’on est assuré du financement précédent, incluant les taux directeurs. Une fois Guilers acté, on a travaillé sur Saint-Renan. »

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Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/landerneau-29800/apres-son-plan-social-en-finistere-don-bosco-annonce-une-trajectoire-financiere-a-lequilibre-17b30178-2f36-11f0-bcfe-3a5efa388100

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