
Six militants d’extrême droite ont été mis en examen, mercredi 19 février, après l’attaque dimanche d’un événement organisé par le mouvement antifasciste Young Struggle. Un militant de la CGT avait été blessé et avait dû être hospitalisé.
Par la redaction de l’Huma
Six hommes ont été mis en examen mercredi 19 février suite à l’attaque, dimanche dernier, d’un évènement organisé par le mouvement antifasciste Young Struggle dans les locaux de l’Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (Actit) dans le 10e arrondissement de Paris Une vingtaine de nervis d’extrême droite, cagoulés et armés de tessons de bouteille, criant « Paris est nazi », avaient alors roué de coup des militants, dont un membre de la CGT qui a dû être hospitalisé.
Les suspects, « tous issus de la mouvance d’extrême droite radicale » selon la préfecture de police, ont été mis en examen pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations et pour violences volontaires suivies d’une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours aggravées par trois circonstances (en réunion, usage d’une arme et préméditation), selon le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.
L’un des militants d’extrême droite en détention provisoire
Le juge des libertés et de la détention a placé l’un d’eux en détention provisoire, les cinq autres sous contrôle judiciaire, assorti notamment d’une interdiction de détenir une arme, d’entrer en contact entre eux et avec la victime ainsi qu’une interdiction de quitter le territoire français. Le parquet avait demandé le placement en détention provisoire des six mis en cause.
« Dès que je les ai vus, j’ai compris, confiait lundi à l’Humanité le militant de la CGT. J’ai aussitôt tenté de fermer la porte au plus vite, mais ils me sont tombés dessus, m’ont tabassé au sol et j’ai été poignardé à l’arme blanche. Cela m’a valu une nuit d’hospitalisation à Lariboisière. » Dès lundi soir, plusieurs centaines de personnes ont participé devant la gare de l’Est à un rassemblement contre l’extrême droite, à l’appel de diverses organisations dont la CGT.
« Cette attaque, d’une violence inouïe, doit être fermement condamnée et les auteurs jugés. J’apporte tout mon soutien à l’ensemble des camarades attaqués. Ne l’oublions pas : le fascisme tue. Résistance », avait réagi la secrétaire générale du syndicat Sophie Binet.
Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a minimisé la portée de ces actes à l’Assemblée nationale en renvoyant une nouvelle fois dos à dos extrême droite et « ultra-gauche », une autre manifestation parisienne a été annoncée. Elle est prévue ce samedi, à 14 heures, sur la place de la République. Pour faire bloc face au péril brun.
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