Une partie du personnel paramédical des urgences du CHU de Brest à la Cavale Blanche était en grève ce vendredi. Ils demandent notamment des créations de postes.
Par Isabelle Jaffré
Ce vendredi 21 juin 2024, c’était au tour du personnel paramédical des urgences du CHU de Brest de la Cavale Blanche de manifester. Après les manipulateurs en électroradiologie médicale mardi, et le service de cardiologie, également ce vendredi, une vingtaine d’infirmiers, aides-soignants et agents de service hospitalier (ASH) ont répondu à l’appel à la grève de 24 heures de la CGT. Ils se sont rassemblés pour un débrayage à l’entrée des urgences entre 15 h et 16 h pour demander davantage de moyens et de reconnaissance salariale.
« On n’arrête jamais »
« Avant, il y avait deux pics d’activité dans l’année. Un en hiver, l’autre en été. Désormais, il n’y a plus de période un peu plus tranquille entre les deux, on n’arrête jamais et on ne peut pas prendre correctement en charge les patients », résume Julia Kerdraon, infirmière de jour aux urgences. Le personnel gréviste demande donc davantage de moyens humains. « Il faudrait un binôme infirmier/aide soignant supplémentaire, jour et nuit avec un rôle transversal et également la création de postes ASH pour améliorer le brancardage et le nettoyage », indique Bahar Bourhis, représentante CGT.
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Au moment du covid, un ancien garage d’ambulance a été transformé en salle d’attente allongée (SAA). « C’était une bonne idée, au départ, pour éviter l’attente des patients dans les couloirs sur des brancards. Mais on est trop peu pour gérer tous les patients. L’attente d’hospitalisation est aussi de plus en plus longue, car il n’y a pas assez de lits au CHU », regrette Valérie Guiavarch, aide-soignante de jour aux urgences. La direction, elle, constate au contraire une baisse du nombre de passages journaliers aux urgences et indique avoir augmenté le nombre de lits dans l’hôpital. « Il y a peut-être des organisations à revoir au regard des flux qui évoluent selon les heures », reconnaît Quentin Hénaff, le DRH du CHU de Brest, qui a reçu une délégation mardi 18 juin.
Organisation à revoir pour la direction
Les grévistes demandent aussi à être payés pour leur temps effectif de travail. « Les temps d’habillage, de transmission et de repas ne sont pas pris en compte. De jour, on travaille douze heures mais nous sommes payés 11 h 30 avec une pause repas de 30 minutes. Dans les faits, nous restons sur place pour manger et nous continuons à répondre aux sollicitations par conscience professionnelle », raconte Valérie Guiavarch. « Un groupe de travail est déjà en place sur ce sujet. Ça ne va peut-être pas assez vite », indique, de son côté le DRH.
L’été qui s’annonce, avec de nombreux visiteurs en Finistère avec les Fêtes Maritimes et les Vieilles Charrues, n’est pas fait pour rassurer le personnel. « Il y a aujourd’hui plus d’effectifs aux urgences qu’il y a quelques années. Le ressenti des équipes ne se voit pas dans les chiffres que nous avons. Nous allons donc continuer à travailler et adapter nos organisations », conclut Quentin Hénaff.
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