Au CHU de Brest, l’ouverture des urgences de nuit est menacée par une grève. ( OF.fr – 29/07/22 – 19h30 )

L’ouverture des urgences de nuit du CHU de Brest (Finistère) est menacée par une grève de son personnel.
L’ouverture des urgences de nuit du CHU de Brest (Finistère) est menacée par une grève de son personnel. 

Manque de personnel, fermetures de lits, épuisement général des équipes… L’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) du centre hospitalier universitaire de Brest (Finistère) dépose un préavis de grève.

Sera-t-il toujours possible d’être reçu aux urgences du centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest (Finistère) la nuit ? La question se pose. L’équipe de nuit du service des urgences, par l’intermédiaire de l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), annonce une grève dès la semaine du 1er août 2022.

Des infirmiers et aides-soignants déplorent des conditions de travail de plus en plus délétères avec un manque de personnel et des fermetures de lits. « Des patients qui passent leur nuit sur un brancard sans intimité et sans toilettes à disposition : c’est devenu une situation courante aux urgences », déclarent-ils.

La réorganisation estivale remise en question par l’Unsa

Comme chaque année, une réorganisation estivale des services de l’hôpital a été menée. Auparavant, les fonctionnaires à 80 % étaient sollicités pour assurer la continuité du fonctionnement des services pendant la période estivale.

Mais cette année, l’organisation est différente. Une partie du personnel est passée de 10 à 12 h de travail. La direction avait annoncé compenser cet effort avec trois semaines de vacances consécutives pour le personnel concerné. Promesse qu’elle dit avoir tenue.

Mais selon le délégué syndical de l’Unsa, Kévin Botorel : « Plusieurs soignants avaient accepté de sectionner leurs vacances pour arranger le service. Mais ce n’est que plus tard que le passage aux 12 h a été décidé. Résultat : lorsque la demande a été faite de bénéficier des trois semaines de congé consécutives dues, en compensation du passage aux 12 h, la direction a refusé. »

« De la charcuterie, du pain rassis et des fruits à peine mûrs »

D’autres mesures avaient été annoncées par la direction du CHU de Brest, comme la préparation de plateaux-repas pour le personnel de nuit.

Là encore, les soignants sont stupéfaits par la traduction de cette mesure. Chaque soir, ce sont des plateaux-repas composés de « charcuterie, de pain rassis et de fruits à peine mûrs ou d’un laitage », qui leur sont apportés, affirme le syndicat Unsa, photographie à l’appui.

La direction du CHU assure avoir dû « ajuster la quantité de ces plateaux-repas car il y avait des restes ».

« Nous répondrons par un arrêt de travail pour épuisement »

Enfin, la direction avait annoncé la possibilité pour le personnel en temps partiel de passer à temps plein sur la base du volontariat. Mais, selon le délégué syndical, « les 80 % sont passés à taux plein sans qu’on leur demande leur avis ».

La direction du CHU de Brest dément ces allégations et rappelle que « l’Unsa n’est pas un syndicat représenté au CHU de Brest. Chaque semaine, nous discutons avec les syndicats représentés : la CGT, la CFDT et le SUD santé ».

Une aide financière pour la garde des enfants devait être discutée. Le personnel déplore de ne pas avoir eu d’informations sur cette mesure depuis. La direction de l’hôpital assure « travailler sur la question. Nous nous y sommes engagés et nous allons nous tenir aux accords convenus ».

Le personnel des services des urgences de nuit du CHU de Brest, en grève la semaine du 1er août 2022, prévient : « Nous répondrons par un arrêt de travail pour épuisement en cas de tentative par la direction de réquisition du personnel. »

Source : Au CHU de Brest, l’ouverture des urgences de nuit est menacée par une grève (ouest-france.fr)

Auteur : Amandine CREFF

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