Max Lewko au dessin et Léah Touitou au scénario reviennent avec une deuxième BD, « Le chœur des sardinières », qui sort le 16 janvier 2025. Les deux artistes seront en dédicace le 18 janvier à Douarnenez et le 21 à Quimper.
Par Maxence EBERHARDT.
« Pour nous les ouvrières, une vie au rythme des cris des contremaîtresses et des cloches de l’usine ». Max Lewko et Léah Touitou signent leur deuxième collaboration après le remarqué « Somaliland » en 2020. En 2025, ils reviennent avec « Le Chœur des sardinières », une bande dessinée de 144 planches qui retrace le mouvement social des sardinières entre 1924 et 1925. À travers cet album documenté sur l’une des premières grèves ouvrières de l’histoire, on suit la famille de Mona, qui, malgré des tensions familiales, décide à son tour de rejoindre les rangs des manifestantes. Ces sardinières n’ont pas dit leur dernier mot.
« Nous ne savions pas que le centenaire de la grève allait être célébré »
Max Lewko s’occupe des dessins et Léah Touitou du scénario : le duo fonctionne bien. « Il y a une alchimie dans notre travail. On se comprend mutuellement », expliquent-ils. Alors qu’aucun d’eux n’est Breton, Max Lewko, lui, a de profondes attaches à Douarnenez : « J’y vais depuis que je suis né. J’avais envie de dessiner la Bretagne autrement qu’en croquis. J’ai proposé plusieurs de mes envies à Léah et l’histoire des sardinières lui a plu ». Léah Touitou ajoute : « J’ai trouvé des résonances avec la période actuelle. Le besoin de vivre de son travail, le rapport entre la force ouvrière et la politique. Ça m’a rappelé les gilets jaunes, le besoin de justice sociale. Cette grève est un mouvement féminin qui se rapproche des mouvements féministes d’aujourd’hui ».
Ce projet est tombé à pic pour le duo : « Nous sommes allés à Douarnenez pour la première fois ensemble en octobre 2023. Nous ne savions pas que le centenaire de la grève allait être célébré deux ans plus tard pour le lancement de la BD. Les étoiles se sont alignées », précise la scénariste.
Une bande dessinée à base de rencontres, de photos et d’images d’archives
Lors de leurs visites à Douarnenez, Max Lewko et Léah Touitou ont dû se documenter sur les figures clés de ce mouvement social. « Je ne m’étais jamais autant documenté pour une BD », souligne Max. Une bande dessinée qui repose sur des faits historiques mais qui laisse toutefois place à la fiction. « Nous ne sommes pas des historiens. Certains personnages sont inventés, comme la famille de Mona, d’autres ont bien existé, comme Joséphine Pencalet et le maire Daniel Le Flanchec. On a également eu la chance de rencontrer l’arrière-petite-fille de Joséphine Pencalet », indique Léah Touitou.
Les deux auteurs ont également bénéficié d’une solidarité locale. « Nous avons été très bien accueillis. Que ce soient les associations, les habitants, les lieux culturels. Ils ont tous participé à l’élaboration et à la construction de la BD. Il y a eu un vrai engouement autour du partage de cette histoire. C’était très touchant », concluent-ils, impatients de venir dédicacer leur œuvre à Douarnenez et Quimper.
Pratique
Les deux artistes seront présents à Douarnenez le samedi 18 janvier : dédicaces de 10 h à 11 h 15, aux Métamorphoses ; de 11 h 30 à 13 h, à l’Angle rouge ; de 15 h à 16 h 45, aux Métamorphoses ; rencontre de 17 h à 18 h à l’auditorium du Port-Musée. Ils seront également le mardi 21 janvier à L’Introuvable à Quimper.
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