
Les parties civiles de Joël Le Scouarnec et divers mouvements organisent, les 19 et 24 mai 2025, des rassemblements, à Vannes (Morbihan), pour interpeller les pouvoirs publics alors que, selon elles, le procès de l’ancien chirurgien, accusé de viols et agressions sexuelles sur 299 de ses patients, ne « fait pas date auprès du gouvernement et plus largement du grand public ».
Par Nicolas EMERIAU.
Deux rassemblements sont organisés, la semaine prochaine, à Vannes (Morbihan), en marge du procès de Joël Le Scouarnec. Le 19 mai, à 11 h 30, des victimes de l’ancien chirurgien, accusé de viols et agressions sexuelles sur près de 299 patients, se retrouveront, ensemble, sur les marches du tribunal pour une prise de parole. « À quelques jours du verdict, nous sommes effarés de constater que ce “procès du siècle” ne fait pas date auprès du gouvernement et plus largement du grand public », indique le collectif. Pour les parties civiles, « aucune leçon n’est tirée au sein du milieu médical ou de la justice » alors même que ce procès constitue, selon elles, un « laboratoire à ciel ouvert des défaillances institutionnelles ».
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« Le caractère systémique des violences sexuelles »
Le 24 mai, une trentaine d’associations, collectifs, syndicats et militants appelle à une mobilisation place des Lices, à Vannes, à 14 h, pour rappeler le « caractère systémique des violences sexuelles faites aux mineurs et l’urgence d’une réponse institutionnelle coordonnée et renforcée ». Outre une dénonciation de la pédocriminalité, les diverses organisations exigent que des mesures soient prises immédiatement pour protéger les enfants des violences sexuelles, autant dans le cadre intrafamilial qu’extra-familial (structures d’accueil, écoles, établissements de soins…). Elles demandent, notamment, un renforcement des moyens d’alerte d’urgence pour l’enfance en danger, la création d’une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les violences sexuelles commises dans le cadre d’un exercice médical, « comme il y en a eu une pour l’église catholique ». Elles souhaitent que la loi retire « tout pouvoir de juridiction à l’Ordre des médecins, qui n’a ni moyen ni compétence pour mener des investigations. Il s’avère incapable de protéger les victimes, qui n’ont donc aucun intérêt à y recourir. »
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