Françoise Gullung, ancienne professeur de maths à Notre-Dame-de-Bétharram, a brisé 30 ans de silence devant la commission d’enquête parlementaire conduite par Paul Vannier. Il y a un mois, les questions du député LFI à François Bayrou avait permis de lever le voile sur le scandale de Bétharram. Le témoignage glaçant de la professeur hier révèle un système de violences systémiques couvert par l’institution – jusqu’au sommet de l’État.
En 1994, cette lanceuse d’alerte assiste à des scènes cauchemardesques : enfants battus, nuit debout comme punition, hurlements derrière les portes closes. Un jour, elle croise Élisabeth Bayrou dans un couloir alors que résonnent des coups et des supplications. La réaction de l’épouse du ministre, professeur de catéchisme dans l’établissement catholique privé : « Ces enfants, il n’y en avait rien à en tirer ». Notre brève.
Violences pédocriminelles de Bétharram – l’inaction du ministre Bayrou malgré les signalements
Malgré ses signalements répétés à François Bayrou – alors ministre de l’Éducation et président du conseil général – à la gendarmerie et au tribunal, seule l’Église lui répondra : « Oubliez tout ça si vous voulez rester dans l’enseignement catholique ». Le directeur de l’établissement, lui, menace ouvertement les enseignants : « Parlez, et vous serez sanctionnés ».
Pendant ce temps, François Bayrou, pourtant prompt à se présenter comme le garant de la morale républicaine, maintient un silence assourdissant sur les pratiques de cet établissement placé sous sa tutelle ministérielle. Aujourd’hui encore, près de trente ans après les faits, aucun responsable n’a eu à rendre compte de ces dysfonctionnements. François Bayrou savait, il a menti devant les députés et n’a rien fait.
Cette affaire cristallise plusieurs maux profonds de notre système éducatif : l’hypocrisie des élites promptes à donner des leçons mais incapables d’agir, la culture du silence qui prévaut dans certains établissements privés, et l’impunité persistante dont bénéficient les puissants.
Face à des décennies de silence complice, la commission d’enquête présidée par Paul Vannier accomplit un travail essentiel : donner voix aux victimes, traquer les défaillances systémiques et proposer des solutions concrètes contre la pédocriminalité en milieu scolaire.
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Source: https://linsoumission.fr/2025/03/27/betharram-gullung-omerta-bayrou/
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