
Stephan Français, patron de Thomson Computing, vient d’annoncer son intention de reprendre l’usine d’électroménager de Saint-Jean-de-la-Ruelle, au sein de l’agglomération orléanaise en conservant uniquement 150 emplois sur les 350 du site et les 700 en France.
Par Engénie BARBEZAT.
Alors que la liquidation judiciaire du groupe d’électroménager centenaire a été prononcée le 11 décembre, un communiqué d’Orléans Métropole publié mardi soir annonçait « un projet de reprise » par « un industriel français, familier de ce groupe de marques, disposant d’une solide expérience nationale et internationale » qui « porte un projet de reprise visant à la réindustrialisation du site de Brandt ».
Ce mercredi à la mairie d’Orléans, le mystère a été levé : c’est Stephan Français, patron de Thomson Computing, qui a annoncé son intention de reprendre le site. « J’ai repris Thomson il y a 14 ans. Sur des valeurs de travail, d’innovation et maîtrise des coûts, on est devenus compétitifs face à des géants chinois et américains, comme Astérix et les Romains, a-t-il complété. Mon plan c’est de rassembler plusieurs corps électroniques dans l’usine de Brandt. Créer une synergie avec Metavisio Thomson et le savoir-faire de Brandt. Rassembler les dynamiques commerciales. Proposer des gammes de produits plus larges », a-t-il déclaré. Avant de préciser que le « projet de reprise industrielle recommencera avec 150 salariés, pas mille. »
« On est un Petit Poucet français face aux Chinois et Américains »
Manifestement satisfait de cette annonce, Serge Grouard, maire d’Orléans et président d’Orléans Métropole qui s’est « mobilisé sans relâche pour éviter la disparition de ce site industriel », a salué l’initiative de Stephan Français lors d’une conférence de presse : « On est un Petit Poucet français face aux Chinois et Américains. Nous n’avons pas trois mois devant nous », a affirmé l’édile.
Peut-être une réponse au ministère de l’économie qui indiquait mardi soir à l’AFP « poursuivre ses consultations auprès des élus et des repreneurs potentiels », l’objectif étant d’avoir « le projet le plus solide et le plus pérenne
possible ». Il a appelé à « ne pas se précipiter ». Un appel d’offres pour la reprise de l’usine « doit être lancé courant janvier », avait précisé Bercy. Après l’annonce de la liquidation de Brandt, le ministre délégué à l’Industrie Sébastien Martin avait souligné qu’un projet industriel restait possible, pas forcément dans le secteur de l’électroménager.
Avant ce projet de reprise inattendu, la justice avait rejeté un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenue par la majorité des employés. Cette initiative devait permettre de sauver 370 emplois sur les 700 dans l’Hexagone, ainsi que les marques Vedette, Sauter et De Dietrich alors que l’État et les collectivités étaient prêts à mobiliser 20 millions d’euros dans le projet.
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