
La section locale de l’Anacr (Association nationale des anciens combattants et résistants) est toujours active et prépare d’ores et déjà ses activités pour 2023. Son président, Jean-Pierre Fouillé, insiste sur la nécessité de poursuivre les recherches sur la période de l’Occupation allemande pour mieux comprendre l’histoire du territoire local.
Il n’y a plus de résistants dans notre section locale de l’Anacr, à Bubry (Morbihan). Mais nous gérons leur mémoire que nous cultivons, à travers les cérémonies commémoratives de Kerdinam à Quistinic et de Keryacunff à Bubry. Elles sont l’occasion pour l’auditoire d’apprendre de nouveaux éléments sur l’Occupation locale. D’où la nécessité de faire des recherches et de collecter les témoignages
, présente l’historien local, Jean-Pierre Fouillé, président de l’Anacr.
Le chercheur s’intéresse donc de près aux résistants du territoire ainsi qu’aux collaborateurs afin de saisir comment sont morts certains résistants.
La discrète Yvonne Nicolas, monument de la Résistance
Parmi les résistants, grâce à mes recherches, je cerne mieux le parcours d’Yvonne Nicolas, de Saint-Yves en Bubry, décédée en 2021 : elle a attendu 30 ans pour être pleinement reconnue résistante et même 70 ans pour obtenir la Légion d’honneur. Agente de liaison du groupe bubryate Vaillant-Couturier avant d’être envoyée dans le nord de la France, elle est torturée et ne parle pas. Condamnée à mort, elle est heureusement libérée le 1er septembre 1944 avant son exécution par les Allemands.
Parmi les collaborateurs bubryates, les Archives départementales de Rennes permettent de s’attarder sur le parcours de Joseph Le Ruyet, exécuté en 1946, et d’Ange Péresse, qui est parvenu à fuir en Espagne. Ce dernier était un autonomiste breton : il fait arrêter Robert Pourchasse, le fils du régisseur du château de la Villeneuve-Jacquelot. Si je parviens à mieux cerner Ange Péresse, il serait intéressant d’en faire une conférence. L’objectif est en tout cas de diffuser les connaissances et de parvenir à intéresser un nouveau public, plus jeune, sans forcément de liens directs avec les résistants, pour du sang neuf au sein de l’Anacr.
L’ancien café Rougé
Samedi 25 février 2023, la section locale de l’Anacr se réunira donc à Quistinic, au Café qui Cause, pour sa traditionnelle assemblée générale. Le choix de ce lieu n’est pas anodin. En effet, il s’agit de l’ancien café Rougé. Or, Jean Rougé est le premier Quistinicois arrêté par les Allemands, sans doute en 1942, et envoyé à Angers d’où il reviendra. Or, on ne sait pas pourquoi. Peut-être le découvrirons-nous au cours de la réunion ?
Samedi 25 février 2023, assemblée générale de l’Anacr, au Café qui Cause à Quistinic, à10 h 30.