Confrontés à une possible ponction de l’État de près de 5 milliards sur leurs budgets, les responsables des collectivités locales montent au créneau. Ce vendredi 11 octobre, c’est Isabelle Assih, la maire de Quimper, qui réagit. Évoquant une perte de 3,6 M€ pour QBO.
« Les collectivités locales n’ont pas à payer la facture des choix hasardeux des derniers gouvernements, indique la maire de Quimper dans un communiqué. Les collectivités participent depuis longtemps aux plans d’économies : elles ont été au rendez-vous sous le quinquennat de François Hollande, elles ont absorbé l’inflation notamment énergétique, elles ont croulé sous les transferts de compétences réguliers de l’État sans compensation totale… Contrairement à ce qui est répété à tort et à travers, le dérapage des finances publiques n’est pas le fait des collectivités. Nous votons tous les ans notre budget à l’équilibre. Ce n’est pas le cas de l’État qui emprunte pour assurer son fonctionnement. Les arguments du Gouvernement qui met en cause les collectivités locales sont proprement ahurissants ».
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Et la maire, et présidente de Quimper Bretagne Occidentale, d’évoquer les conséquences « désastreuses » d’une telle ponction sur les finances de la collectivité. « Cette cure d’austérité représenterait une perte de recettes de 1,4 million d’euros pour la
Ville et 2,2 millions d’euros a minima pour Quimper Bretagne Occidentale (…) Si le gouvernement Barnier s’enferme dans ses choix ce sont des impacts concrets qui sont à craindre. Dans notre capacité d’investir. Nous portons l’essentiel de l’investissement public. C’est indispensable pour l’économie de nos territoires, pour soutenir nos petites et moyennes entreprises. Pour la Ville, cela se traduirait par une capacité à investir en moins de 15 millions d’euros sur les 3-4 années à venir (soit l’équivalent de la rénovation de deux écoles).
70 % des places en centres de loisirs en moins, ou la suppression de la police municipale
Isabelle Assih évoque quelques exemples. « Pour la ville de Quimper cette ponction équivaut à la suppression de 70 % des places de centres de loisirs ou à la diminution de moitié de la subvention au Centre communal d’action sociale. Ce serait tout simplement supprimer la police municipale.
Même conséquence pour notre Agglomération : ce serait l’équivalent de la fermeture des médiathèques six mois sur douze, ou de la fermeture de 118 places de crèches. Nous ne ferons jamais ces choix. Nous ferons tout pour préserver nos services publics de proximité ».
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