
Par Loïc BERTHY
Des surveillants de la maison d’arrêt de Vannes ont débrayé pendant deux heures ce jeudi matin. Ils déplorent le manque de moyens dont ils disposent pour faire face à la surpopulation carcérale.
« On veut que la population sache qu’on ne nous donne pas les moyens de travailler correctement. On est en sous-effectif. Cela fait dix ans que je suis à la maison d’arrêt de Vannes et il ne se passe pas un mois sans qu’on nous rappelle sur nos jours de repos. Dans ces conditions, on ne peut pas accepter la réouverture du quartier de semi-liberté envisagée par la direction », dit Jean-Philippe Gueguen, du syndicat FO justice. Avec l’UFAF-UNSA justice, la CGT pénitentiaire, il a mené une action syndicale devant les portes de la maison d’arrêt de Vannes, de 6 h 30 à 8 h 30 ce jeudi 28 septembre, pour rendre visible le mécontentement des surveillants de prison.
À lire sur le sujet À Vannes, un centre pénitentiaire de 550 places en 2027
Manque de personnel
Ce quartier de semi-liberté (QSL), fermé depuis la covid et qui a été remis aux normes, concerne des détenus qui bénéficient d’un aménagement de peine. Ils travaillent en journée et rejoignent la maison d’arrêt pour y dormir la nuit. « Pour un fonctionnement 24/24 h, il faudrait six agents de plus. Or, la direction n’a fléché personne en plus », souligne Paolo Vynisale, de la CGT. Les organisations syndicales disent être déjà en sous-effectif pour faire face à une population carcérale forte de 92 détenus, soit plus du double de ce pourquoi la maison d’arrêt est prévue. « Théoriquement, nous devrions être 33 surveillants. Il nous manque six agents à cause d’arrêts maladie de longue durée non remplacés ou de mutations prévues puis annulées par l’administration pénitentiaire », ajoute le délégué syndical.
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/ca-grogne-chez-les-surveillants-de-la-maison-darret-de-vannes-lt-fr-28-09-23/