Canicule. La Garonne a atteint 28 degrés ce 30 juin 2025. En conséquence, EDF a mis à l’arrêt le réacteur de la centrale nucléaire de Golfech dans un contexte où 84 départements sont placés en vigilance orange. Lors de la canicule de 2003, un quart des réacteurs français avait été mis à l’arrêt. En 2022, plus de la moitié des réacteurs français étaient aussi à l’arrêt sous l’effet du calendrier de maintenance perturbé par le Covid-19 et la sécheresse. Et l’épisode caniculaire 2025 pourrait, cette année encore, entraîner d’autres ralentissements ou mises à l’arrêt.
Le nucléaire, une énergie sûre et fiable ? Avec la canicule, le lobby pro-nucléaire aura de plus en plus de difficultés à imposer son narratif pour plébisciter cette énergie qui rend le pays dépendant de l’uranium du Niger et du Kazakhstan, produit des déchets multimillénaires et fait planer le risque d’un hiver nucléaire. Qui avait raison sur les risques du nucléaire et leur amplification en période caniculaire ? Sur les réseaux sociaux, les nombreuses déclarations de Jean-Luc Mélenchon sur le sujet refont surface.
Le 22 mai 2022, il déclarait : « La moitié des réacteurs nucléaires sont déjà à l’arrêt, en partie pour des raisons de corrosion. Je vous mets en garde, il risque d’y en avoir d’autres cet été à cause de la sécheresse ». Dans une tribune du 27 octobre 2021, il questionnait aussi : « Comment ferons-nous avec 4 mois de sécheresse par an et des pics de chaleur supérieurs à 50 °C ? Nous voici entrés dans l’ère de l’incertitude écologique ? ». Notre article.
Canicule et risques nucléaires – Les mises en garde régulières de Jean-Luc Mélenchon
Les centrales nucléaires sont situées au bord de fleuves, de rivières ou de la mer pour assurer l’approvisionnement de l’eau à même de refroidir leurs réacteurs. À l’heure de l’effondrement climatique, le cycle de l’eau est grandement perturbé, car la ressource se raréfie année après année. Un constat rappelé par Jean-Luc Mélenchon à de multiples reprises depuis des années, qui n’a eu de cesse de prévenir. Autant d’alertes délibérément ignorées par les gouvernements macronistes successifs.
Le 10 avril 2021, il déclarait : « Il y aura de moins en moins d’eaux dans les rivières, les centrales nucléaires censées fournir une énergie permanente deviennent à leur tour des énergies intermittentes ». De moins en moins d’eau, et aucune possibilité de refroidir des centrales avec de l’eau chaude. L’affirmation se vérifie année après année, été après été, et 2025 ne fait pas exception.
Pour aller plus loin : Sur le bitume à 70 °C – la canicule tue les ouvriers
Quelques mois plus tard, en octobre 2021, il sonnait à nouveau l’alerte sur les risques dans une tribune publiée dans la presse : « Le nucléaire échappe-t-il à la crise du changement climatique ? Certainement pas. Nous sommes sur la trajectoire d’un réchauffement global de +2,7 °C. Le cycle de l’eau, dont dépend le nucléaire pour son refroidissement, est déjà grandement perturbé ».
Selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, une vingtaine de réacteurs sont exposés à un risque d’inondation. Dès 2050, la centrale de Gravelines et celle du Blayais auront sans doute les pieds dans l’eau. Lors de la canicule de 2003, un quart des réacteurs français a été mis à l’arrêt. Comment ferons-nous avec 4 mois de sécheresse par an et des pics de chaleur supérieurs à 50°C ? Nous voici entrés dans l’ère de l’incertitude écologique.
Le 22 mai 2022, il alertait aussi : « La moitié des réacteurs nucléaires sont déjà à l’arrêt, en partie pour des raisons de corrosion. Je vous mets en garde, il risque d’y en avoir d’autres cet été à cause de la sécheresse ». En 2025, alors que la canicule ne fait que commencer, l’alerte du leader insoumis résonne avec force. Un premier réacteur a été mis à l’arrêt. Combien d’autres suivront ?
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Source; https://linsoumission.fr/2025/07/01/canicule-risque-nucleaire-melenchon/
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/canicule-et-risques-nucleaires-melenchon-avait-prevenu-li-fr-1-07-25/