
Ne s’estimant pas entendus, les représentants des syndicaux des enseignants ont boycotté la réunion de validation (CDEN) de la carte scolaire. En conséquence, celle-ci est reportée au 17 février.
Après des discussions avec la direction académique jugées insatisfaisantes, la veille, l’ensemble des organisations syndicales (SNUipp-FSU, CGT, Solidaires, CFDT et FO) a décidé de boycotter le conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), ce jeudi 9 février.
« Cela fait très longtemps que nous n’avions pas eu recours au boycott, indique Martine Derrien, co-secrétaire du SNUipp du Morbihan. Mais après la réunion de travail, lundi, et le CSASD* d’hier, aucune modification n’a été apportée, hormis le maintien d’une décharge de direction et quelques fermetures de classes définitives devenues conditionnelles. On fait croire qu’un dialogue social existe mais ce n’est qu’une apparence : notre rôle n’est que consultatif ».
Report au 17 février
Contraint de « rendre » dix postes à l’échelle du département, le directeur académique propose 19 ouvertures de classes dont 8 conditionnelles (plus une classe Ulis et deux postes de remplaçants supplémentaires), contre 40,5 fermetures dont 14 conditionnelles. Une feuille de route inacceptable pour les syndicats, soutenus par l’association de parents d’élèves FCPE. « C’est une nouvelle atteinte au service public, dans un contexte de mobilisation sociale qui témoigne d’un ras-le-bol général », poursuit la représentante SNUipp.
« Regrettant » le boycott des syndicats, le directeur académique, Laurent Blanes, s’est vu contraint de reporter la validation de la carte scolaire au 17 février. Aucun quorum ne sera requis lors de ce CDEN « de repli ».
*Comité social d’administration spécial départemental
Paul DESCAMPS