« Ce n’est pas un caprice, c’est un droit ! » : à Carhaix, des habitants solidaires attendent une réouverture complète des urgences (LT.fr-18/02/25)

Ce mardi 18 février, près de 150 personnes ont fait le déplacement à l’hôpital de Carhaix pour la restitution du rendez-vous ministériel, tenu la veille. (Le Télégramme/Emmy Audrain)

Ils étaient 150, ce mardi 18 février, devant l’hôpital de Carhaix à écouter la restitution, par le maire Christian Troadec, du rendez-vous ministériel qui s’est tenu, hier, à Paris.

Par Luna QUEMENER & Emmy AUDRAIN.

Usagers, futurs usagers de l’hôpital carhaisien, mais aussi soignants ont écouté avec attention le compte rendu fait par Christian Troadec, maire de Carhaix, ce mardi 18 février, au lendemain d’une réunion ministérielle sur le sort des urgences carhaisiennes. Parmi les 150 personnes présentes, certains y voient un premier pas, d’autres restent prudents face aux délais annoncés.

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Entre espoir et scepticisme

« Je suis réconfortée, pas rassurée, mais ça fait du bien d’entendre qu’il y a de l’espoir », confie Élise, retraitée carhaisienne. À ses côtés, sa fille, Sylvie, 60 ans, se sent pour une fois écoutée « alors que jusqu’à présent, cela n’était pas le cas ». « Avant, on pouvait voir le médecin de garde le week-end, maintenant c’est régulé par le 15. Ce n’est pas un caprice, c’est un droit. On reste quand même à une heure de Morlaix et Quimper », souligne l’ancienne infirmière carhaisienne qui a quitté l’hôpital en 2008 pour cause de burn-out.

Quatorze heures passées sur un brancard

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Un peu plus loin, une Motreffoise raconte la « révoltante » expérience vécue par sa belle-mère de 97 ans, restée sur un brancard à Brest, de 14 h à 4 h du matin. De son côté, Louis, 67 ans, témoigne d’une situation similaire. L’ex-pompier, victime d’une chute, a dû être accompagné par ses anciens collègues, à Quimper. « À minuit, le médecin m’a dit de dormir sur le brancard ou de rentrer chez moi, à Cléden-Poher, par mes propres moyens ». Une situation qui inquiète les habitants du territoire, qui pour certains, n’osent plus appeler le 15. Concernant les pistes abordées lors de la réunion ministérielle, certaines séduisent, d’autres un peu moins… « Mettre en place un Smur démédicalisé ? C’est cacher la misère », estime un couple de Morbihannais, qui, comme beaucoup, attendent avec impatience les annonces promises qui seront rapportées par Yannick Neuder, ministre délégué, dont la visite est prévue dans six à huit semaines.

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Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/carhaix-29270/ce-nest-pas-un-caprice-cest-un-droit-a-carhaix-des-habitants-solidaires-attendent-une-reouverture-complete-des-urgences-6762596.php

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