L’ancienne députée européenne Patricia Lalonde, femme de l’ancien maire de Saint-Briac-sur-Mer (Ille-et-Vilaine), Brice Lalonde, a, depuis longtemps, choisi d’aller à la rencontre des peuples opprimés. Elle revient de Syrie, embourbée dans un grave conflit depuis plus de dix ans, avec la volonté d’alerter sur le sort des populations civiles.
Profitant de quelques jours de vacances, dans la maison familiale de Saint-Briac-sur-Mer (Ille-et-Vilaine), Patricia Lalonde noircit son cahier de réflexions.
« Nous avons dernièrement connu une expérience, très forte, avec la délégation de l’association France-Syrie, à Téhéran (Iran) et à Damas (Syrie), rapporte l’ancienne députée européenne, femme de l’ancien maire Brice Lalonde. Nous avons abordé des sujets engagés, sans tabou. Notre but est d’aider à la reconstruction d’un pays marqué par le séisme de février 2023. Nous militons également pour alerter sur les tensions internationales, isolant la Syrie qui a repris son destin en main. »
500 000 morts depuis le début du conflit en Syrie
Le 8 juillet 2023, lors de la Conférence internationale de Strasbourg, Patricia Lalonde, dans son discours, n’avait pas utilisé la langue de bois, pour rappeler une guerre inutile, évoquant un terrible bilan : « 500 000 morts, deux millions de blessés et d’estropiés, six millions de déplacés, jetés sur les routes. »
La délégation était conduite par Didier Destremeau, président de l’association France-Syrie et ancien ambassadeur. « Nous avons été particulièrement impressionnés par le calme qui règne actuellement, à Damas, reconnaît Patricia Lalonde, en rappelant un projet qui lui tient à cœur : Nous souhaitons mettre en place un jumelage avec l’Académie diplomatique de Damas. Une commission de bénévoles travaille également au fonctionnement du Lycée français, fermé depuis le début de la guerre et dont nous souhaitons la reprise officielle d’activité. »
Les pressions internationales « amplifient le conflit »
Patricia Lalonde, qui fut l’une des premières à rencontrer le commandant Massoud, assassiné en Afghanistan, en 2001, poursuit donc un long combat, soucieuse de défendre la liberté de chacun. « Nous nous sommes ainsi arrêtés au couvent de Maaloula, où douze religieuses avaient été enlevées, avant d’être libérées, quatre mois plus tard. »
Même si elle se défend de tout engagement politique, Patricia Lalonde regrette néanmoins les pressions internationales liées aux intérêts « qui amplifient le conflit, au lieu d’aider à le désamorcer. Ce sont les populations civiles qui souffrent de cette situation dramatique ».
Elle reconnaît toutefois que le combat est difficile. « Chacun peut et doit y participer, afin d’éviter que les groupes extrémistes imposent le chaos. »
URL de cet article : « Ce sont les civils qui souffrent » : l’ex-députée Patricia Lalonde s’engage pour la paix en Syrie. (OF.fr – 22/08/23) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)