Enseignants, soignants, fonctionnaires de maire ou des finances publiques, ils étaient une grosse centaine à manifester pour l’abrogation du jour de carence et le maintien de la rémunération à 100 % en cas de congé maladie, à Lorient (Morbihan), mardi 13 mai 2025.
Par Pierre BAYET.
On ne sera payé que 90 % pendant nos arrêts maladie. On est malade, et en plus on perd de l’argent.
Nelly résume rapidement les raisons qui l’ont poussé à faire grève ce mardi 13 mai 2025. Fonctionnaire à la mairie de Plœmeur (Morbihan), elle manifeste contre la réforme des arrêts maladie des fonctionnaires, sur la place Glotin, à Lorient.
Un peu plus d’une centaine de personnes s’étaient réunies entre deux averses. C’est une façon de précariser les fonctionnaires
, reprend sa collègue Laurence. « Avec la création d’un jour de carence
(premier jour d’un arrêt maladie lors duquel l’employé n’est rémunéré ni par son employeur, ni par la Sécurité Sociale, N.D.L.R.), certains viendront travailler en étant malades
. »
Contre les économies prévues par le gouvernement
Plus généralement, les fonctionnaires présents alertent sur les économies annoncées par le gouvernement en prévision de budget de l’année 2026. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin avait annoncé « le plus grand effort de réduction des dépenses depuis vingt-cinq ans ».
Ce sont les usagers qui vont souffrir de ses mesures
, déplore Fabien Le Digou, professeur de Sciences économiques au lycée. À chaque fois, le gouvernement n’envisage que de faire des économies, alors qu’il pourrait augmenter des impôts ou supprimer des niches fiscales.
On demande aussi un minimum de moyens, pour que les départs à la retraite ne soient pas systématiquement remplacés par des contractuels
, ajoute Christèle Rissel, pour la CGT.
Nous fonctionnaires, on est tout le temps stigmatisé
, se plaignent Hélène et Murielle, agentes des Finances publiques. On nous tire vers le bas et après les gens se désolent de l’état des services publics.
Quelques heures avant sa grande interview sur TF1, les manifestants du pays de Lorient avaient un message à faire passer au président Macron. Des sous pour la santé, pour la justice, pour la police et pour l’éducation
, comme le résume Yann, magasinier à l’hôpital du Scorff.
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