Centre départemental d’Action sociale : les travailleurs sociaux de Landi, Morlaix et Carhaix réclament la reconnaissance de leur expertise professionnelle (LT 06/04/2023 12h32) 

Les travailleurs sociaux de Landivisiau, Morlaix, Carhaix attendent leur DDGS, Luc Chaperon, devant les locaux du CDAS

Réorganisations perpétuelles, incompréhension quant à l’octroi de la prime Ségur… Ce mercredi 5 avril 2023, une vingtaine de travailleurs sociaux venue de Morlaix, Carhaix et Landivisiau ont exprimé leur mal-être devant les locaux du CDAS de Landivisiau.

Ce mercredi 5 avril 2023, une quarantaine de travailleurs sociaux du Centre Départemental d’Action Sociale de Morlaix, Landivisiau et Carhaix attendait M. Luc Chaperon, directeur général des services du Conseil départemental du Finistère, devant les locaux du CDAS de Landivisiau.

Des réorganisations déstabilisantes

Ce rassemblement hors contexte syndical voulait témoigner du mal-être des professionnels lié aux réorganisations perpétuelles, notamment la dernière en date, la ROP en 2020, revue des organisations et processus, qui a, selon les agents « déstabilisé dangereusement la profession ». Autre objectif de ce rassemblement, mettre en garde contre les restrictions budgétaires pressenties et leurs conséquences sur le personnel et la qualité des politiques sociales. Enfin, les travailleurs ont souligné leur incompréhension quant à l’octroi estimé aléatoire de la prime « Ségur » de 186 €/mois avec effet rétroactif à avril 2022, promise aux agents publics titulaires et contractuels de la Fonction publique hospitalière et territoriale après le Ségur de la Santé.

« On ne compte plus nos heures supplémentaires non récupérées et jamais payées. On ne comprend pas pourquoi certains d’entre nous à équivalence de diplôme ont droit à la prime, d’autres pas. Pourtant, nous répondons tous à cette notion « d’accompagnement à titre principal » énoncé dans le décret d’application. De nombreux départements ont fait le choix de valoriser leurs professionnels médico-sociaux par le versement de cette prime sans critère de distinction ».

La reconnaissance de l’expertise professionnelle demandée

Au-delà, il s’agit d’une profession fatiguée, en souffrance qui réclame la reconnaissance de son expertise professionnelle. « Si les directives changent sans arrêt, nous ne sommes plus en mesure de travailler. Toutes nos missions reposent sur un socle défini : stabilité, cohérence, prévisibilité. Or, aujourd’hui, nous sommes nous-mêmes dans l’insécurité la plus totale. »

Des courriers envoyés au Ministères de la santé restés sans réponse

Luc Chaperon, directeur général des services au Conseil départemental du Finistère, assisté de Claire Garnier, directrice territoriale de l’action sociale, assume les difficultés rencontrées par le Conseil départemental et son président Maël de Calan, quant à l’interprétation du décret qui détermine qui a le droit ou non à la prime Ségur. « Le Conseil départemental a envoyé cinq courriers aux Ministères de la santé et de la fonction publique pour obtenir des éclaircissements sur cette attribution. Ceux-ci sont restés sans retour. Nous avons donc choisi d’en faire une interprétation stricte à partir des fiches de poste à l’image de ce qui se fait dans le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine. Nous comptons ici 600 travailleurs sociaux, 500 y ont droit, 50 non et pour 50 autres, la question se pose ».

Le directeur a tenu à saluer l’engagement des personnels même s’il ne l’appelle pas expertise et dit entendre clairement « leur colère, leurs souffrances, leur sentiment d’injustice face à ce décret qui est aussi discriminatoire vis-à-vis des 4000 agents du Département ».

Source : Centre départemental d’Action sociale : les travailleurs sociaux de Landi, Morlaix et Carhaix réclament la reconnaissance de leur expertise professionnelle – Landivisiau – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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