Vendredi 26 juillet, des sabotages sur les voies ont paralysé 800 000 voyageurs. À Brest (Finistère), nombre d’entre eux se rendaient aux Jeux olympiques.
Par Heïdi SOUPAULT.
« Je suis bénévole pour les Jeux, je commence demain… » se désespère Émeline, passagère malheureuse du Brest-Paris de ce vendredi 26 juillet 2024. Des incendies volontaires sur les voies du réseau ferroviaires ont cloué à quai des milliers de voyageurs dans toute la France. À Brest (Finistère), une centaine de personnes ont vu le train de 11 h 15, à destination de Paris, retardé, puis finalement annulé.
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« 1 h 50 de retard pour le moment », commente calmement Philippe, un passager à la casquette brodée du symbole des Jeux olympiques, laissant peu de doute sur la raison de sa présence dans la gare. « J’allais voir les JO, pour les épreuves de samedi… Mais là c’est la galère ». Comme d’autres voyageurs, Philippe partait plusieurs jours à Paris pour une série d’épreuves « demain je devais voir badminton, foot et beach-volley ».
« Quelqu’un y va en voiture ? »
« On ne peut pas prendre le train d’après ? » lui demande une dame au regard inquiet. « Rien ne circule madame, on attend les infos du réseau, mais là, on ne sait rien », répond Philippe, en soupirant.
« Il est annulé ! s’exclame soudain Émeline. Je ne sais pas comment je vais faire… » murmure-t-elle, déconfite. La jeune femme recherche fébrilement sur son téléphone un covoiturage, un bus ou tout autre moyen de transport susceptible de la tirer d’affaire.
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Certains font le tour des badauds rassemblés pour trouver une solution : « Quelqu’un y va en voiture ? » interroge une dame, tandis qu’une autre grommelle « je ne vais pas payer le bus, qui va me le rembourser ? ». Si la SNCF s’est engagée à rembourser à 100 % les billets de train, les trajets alternatifs sont eux, à la charge des voyageurs.
Pour Émeline la situation se débloque, « j’ai croisé de la famille qui part à Paris en voiture, je vais avec eux ! ». Six heures de route les attendent. Philippe lui, décide de patienter, « voir si ça repart », sinon il est en sûr, il trouvera une autre solution pour se rendre au Jeux olympique de demain, « J’y serai ! »
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