
Vingt salariés de Microwave Vision (MVG) ont de nouveau débrayé ce lundi devant leur site du technopôle de Plouzané. Ils dénoncent le plan social et une perte de savoir-faire local.
Nouveau débrayage à MVG (Microwave Vision) à Plouzané. Vingt salariés ont cessé le travail ce lundi 3 février 2025, comme ils l’avaient fait le 23 janvier dernier. Ils protestent contre la fermeture de leur site du technopôle, qui compte une trentaine de salariés. Le groupe, anciennement Satimo, spécialisé dans la fabrication d’antennes, avait racheté la start-up de Plouzané Antennessa en 2007.
Désormais en difficulté, le groupe mondial lance un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). La fermeture du site de Plouzané a été annoncée aux salariés en novembre avec la possibilité de partir avec le PSE ou d’accepter une mutation à Villejust, en région parisienne. « Aujourd’hui, les négociations sont finies, a estimé la direction. Or les conditions ne sont pas acceptables », considère ce salarié, qui témoigne anonymement.
Pas de projet de vente du site
Du télétravail est en effet partiellement proposé aux salariés mutés mais de façon provisoire, jusqu’en 2026. De même, les propositions d’indemnités supra légales demandées par les syndicats ont été refusées par la direction. Autre déception pour les salariés, le manque d’un projet de reprise de leur site, qui possède une réelle expertise sur les antennes complexes, notamment militaires avec la Défense comme client. « On peut comprendre que notre activité ne soit pas au cœur de la nouvelle stratégie. Mais il y a peut-être moyen de trouver un repreneur plutôt que de laisser se perdre ce savoir-faire », poursuit le salarié.
Premiers licenciements fin juin ?
Un scénario que ce plan de sauvegarde de l’emploi, « unilatéral car il n’y a pas de délégué syndical », verrouille. La dernière réunion officielle doit se tenir le 13 février. « S’il y a homologation du PSE, par la DREETS (direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et de la solidarité), elle surviendra avant le 10 mars. Mais les premiers licenciements ne pourront s’effectuer avant fin juin. Cela signifie que les collègues qui veulent trouver un travail ailleurs, entre le 10 mars et fin juin, devront démissionner. Sans toucher la prime d’ancienneté ».
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