La ville de Guidel inaugure, ce vendredi 14 mars 2025, une rue Jacques et Simone de Bollardière. L’occasion pour la famille de proposer à 18 h 30, à l’Estran, une projection gratuite de deux films inédits, suivie d’un échange avec le public.
Jacques de Bollardière, véritable héros de la Seconde Guerre mondiale, a été promu, en 1956, lors de la guerre d’Algérie, général de brigade, ce qui fait alors de lui, à 50 ans, le plus jeune général de l’armée française. Il s’est notamment distingué pour s’être opposé au général Massu et à l’utilisation de la torture, via notamment une lettre ouverte dans la presse en 1957.
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« Ils se sont mutuellement inspirés »
Après avoir démissionné de l’armée en 1961, ce militant de la paix s’est installé à Guidel, au Vieux Talhouët, et a poursuivi ses combats autour de la dignité de l’homme et l’émancipation des minorités. Guidel, sa commune d’adoption, l’avait déjà honoré. Le bâtiment des salles paroissiales portait son nom. Mais il a été démoli, il y a plusieurs mois dans le cadre du vaste projet Zac centre. Ce n’est pas pour autant que la commune renonce à saluer son action. Une rue sera inaugurée ce vendredi 14 mars. Mais, cette fois-ci, Jacques de Bollardière est associé à son épouse, Simone.
« C’est une première. Cela nous touche beaucoup », indique Marion, l’une de ses filles, qui exprime une « grande gratitude à la Ville pour ce geste qui les honore ensemble ». Mais c’est comme une évidence. « Elle l’a épaulé et soutenu dans tous ses engagements. Ils portaient les mêmes valeurs chrétiennes, sans prosélytisme et humanistes ; avaient le même humour impertinent ». Mais il ne faut pas occulter la personnalité même de Simone de Bollardière. « Ils se sont mutuellement inspirés ». Elle l’interpellait, militait de son côté, soutenant par exemple les objecteurs de conscience, les anciens appelés d’Algérie ou, localement, se battant pour la sauvegarde de la gare de Quimperlé, allant jusqu’à faire s’arrêter les trains ».
Un couple soudé
Simone de Bollardière a continué son engagement après la disparition de son époux, en 1986. Militante, généreuse, « se demandant toujours ce qu’elle pouvait faire pour aider », c’était « une femme intuitive pour qui la terre était précieuse. Elle avait foi en l’humain ». Jacques et Simone de Bollardière « avaient une grande liberté dans leurs combats l’un par rapport à l’autre. Ensemble pas ensemble, ce n’était pas un problème. Ils se retrouvaient toujours, à tout point de vue ». Et de conclure : « leurs combats ont été guidés par l’amour de la vie, de la planète. Ils ne le faisaient pas pour eux mais pour le bien commun. Deux personnes attachantes et inspirantes qui redonnent envie d’y aller ».
Pratique
Projection de « Général de Bollardière » et de trois extraits du film « Retour en Algérie », vendredi 14 mars, à 18 h 30, à l’Estran.
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