Terminé ! Le Conseil d’État a définitivement enterré lundi 3 mars 2025 le projet d’hydroliennes dans le Golfe du Morbihan. C’est une victoire pour les opposants qui se sont battus « pour tous les Morbihannais ».
Par Patrick CROGUENNEC.
« C’est la victoire du pot de terre contre le pot de fer. » En homme heureux, Christophe Roumagnac, président de l’Union des associations de navigateurs (UNAN) 56, a le sens de la formule. Ce lundi 3 mars 2025, le Conseil d’État a définitivement enterré le projet d’installation de deux hydroliennes expérimentales dans le golfe du Morbihan.
Donnant ainsi raison, comme révélé par Le Télégramme, aux six associations qui avaient entamé ce bras de fer, à savoir la Fédération d’associations de protection de l’environnement du golfe du Morbihan (FAPEGM), l’Union des associations de navigateurs du Morbihan (UNAN 56), le Club subaquatique des Vénètes (CSV), la Gaule vannetaise, la Fédération du Morbihan pour la pêche et la protection du milieu aquatique et les Amis du golfe du Morbihan (AGM). Elles avaient été rejointes en juillet 2023 dans leur combat par l’Association des pêcheurs du golfe du Morbihan (AGPM).
Pour rappel, ces procédures faisaient suite à l’avis favorable donné par la préfecture du Morbihan, le 2 janvier 2023, d’une expérimentation de deux hydroliennes entre la pointe de Monteno à Arzon et l’île Longue à Larmor-Baden, et ce malgré l’avis défavorable du commissaire enquêteur. Porté par Morbihan hydro énergies, qui réunit le syndicat départemental Morbihan énergies et l’entreprise quimpéroise Sabella, ce projet prévoyait une immersion des hydroliennes dès 2024. Mais, ces deux entités ont été liquidées l’an dernier.
« Trouver des petites failles »
Parmi les griefs exposés par les associations, il y avait l’aspect environnemental. « Il fallait protéger notre cher joyau du Golfe du Morbihan », poursuit Christophe Roumagnac. Pour lui, le fait d’être un projet qui soit dans les énergies renouvelables, « ne justifiait pas qu’il soit fait n’importe où et n’importe comment. On ne parle pas d’un étang mais du Golfe. Notre perspicacité à trouver des petites failles dans le dossier a permis d’arriver à ce résultat. Le Golfe, ça ne touche pas que les plaisanciers, mais aussi l’environnement, la pêche, les randonneurs. C’est un ensemble d’écosystème citoyens. C’est pourquoi, cette victoire importante, c’est aussi celle de tous les Morbihannais. »
Les juges du Conseil d’État ont également justifié leur décision par la liquidation des entreprises porteuses du projet. Sur ce point, d’ailleurs, le président de l’Unan 56, note que « sur un vaste projet expérimental, il ne peut y avoir des conditions qui amènent à un bénéfice. Et l’impact environnemental est plus important que le rendement de ces deux hydroliennes. Les porteurs de ce type de projet, ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez ! »
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