Deux jours après l’annonce de la fermeture de Michelin à Vannes (Morbihan), les salariés semblent résignés à la fermeture de leur usine.
Par Isabelle JEGOUZO.
Chez Michelin, à Vannes (Morbihan), la production doit reprendre la semaine prochaine. Il n’y aura plus d’équipes de nuit. Les ouvriers travailleront en 2/8
, explique Pierre Papon, délégué CFDT à Clermont-Ferrand, venu prêter main-forte aux collègues vannetais. Tous les salariés vont discuter de leur projet personnel, d’abord avec leur manager, puis avec l’agence Randstad qui va les aider.
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« On sent une résignation »
Niveau contestation, le piquet syndicaliste a été vite démonté, dès mardi après-midi. La plupart des salariés sont rentrés chez eux, directement après l’annonce de la fermeture de l’usine, comme résignés. C’est vrai que l’on sent une résignation. Ils voient la production baisser depuis de nombreuses années, ils ont vu l’usine de La Roche-sur-Yon (Vendée) fermer, les volumes ont également baissé à Cholet (Maine-et-Loire). Donc, oui ça n’a pas été une surprise. Certains m’ont même dit qu’ils étaient presque soulagés par l’annonce, hormis la perte de leur emploi. Mais qu’ils allaient désormais pouvoir se projeter vers l’avenir.
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« C’est de la stupeur »
Manuel Caramante, secrétaire général de l’union locale de la CGT de Vannes n’est pas du même avis. Non, ça n’est pas de la résignation ! C’est plutôt de la stupeur et du dégoût d’avoir appris ça en moins de dix minutes. Ils accusent le coup. Les élus syndicaux savent qu’ils vont devoir mobiliser les salariés pour construire le rapport de force pour la négociation pour le Plan social emploi.
La CGT entend mobiliser des avocats pour négocier au mieux. Nous envisageons une action de tractage sur les ronds-points vendredi, mais ça n’est pas calé encore.
Selon la CFDT, la création d’une intersyndicale est en discussion.
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