Les prémices d’une nouvelle grève historique au Chili ? Le 13 août, les ouvriers de la plus grande mine de cuivre sur Terre ont arrêté de travailler. Située dans le désert d’Atacama, au nord du pays, la mine d’Escondida est contrôlée par le géant australien BHP, actionnaire à 57,5 %. Or, celui-ci n’est pas parvenu à établir un accord avec les syndicats concernant une nouvelle convention collective.
Les travailleurs réclament que 1 % des dividendes que s’octroient les investisseurs étrangers de la mine leur soient distribués. Autrement dit, 36 000 dollars chacun. Seulement, d’après les médias locaux, les dirigeants du groupe ne leur auraient proposé qu’une prime de 28 900 dollars – autour de 26 300 euros. Dans leur communiqué, les syndiqués déplorent en outre que « les demandes fondamentales des travailleurs », parmi lesquelles le respect des temps de repos, « n’ont pas été prises en compte par l’entreprise ».
Grève de 44 jours en 2017
En 2017, une grève de 44 jours – la plus longue de l’histoire minière du Chili – avait déjà chahuté l’immense mine. Avec 740 millions de dollars de pertes, elle avait provoqué la contraction de 1,3 % du PIB du pays d’Amérique du Sud. Aujourd’hui, le syndicat assure disposer de « fonds logistique plusieurs fois supérieur à celui de la grève de 2017 ». De quoi couvrir les besoins des ouvriers et de leurs familles « pendant une période très longue ».
Au cours de l’année 2023, la mine d’Escondida a produit plus d’un million de tonnes de cuivre. En d’autres termes, 5,4 % de la production mondiale et 21 % de celle du Chili. Le mouvement de grève intervient lui à l’heure où grimpent les prix du métal rougeâtre. Avec le lithium, cet excellent conducteur est devenu essentiel à la fabrication des batteries des voitures électriques, aujourd’hui en plein essor.
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Source: https://reporterre.net/Chili-greve-des-ouvriers-de-la-plus-grande-mine-de-cuivre-au-monde
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