
Ce jeudi 27 mars 2025, trois sénateurs ont visité le port de pêche de Lorient (Morbihan) pour enquêter sur les conséquences de la fermeture du golfe de Gascogne à la pêche et en éviter d’autres à partir de 2027.
Par Olivier CLERO.
La filière pêche ne pourra pas passer à côté d’une nouvelle fermeture d’un mois du golfe de Gascogne, à une partie de sa flotte, en 2026. Mais il est encore possible de trouver une autre solution à partir de 2027, reste à trouver laquelle. C’est le message qu’a fait passer la délégation de la commission des affaires économiques du Sénat venue enquêter, jeudi 27 mars 2025, dans les ports de pêche de Lorient (Morbihan), La Turballe et Le Croisic (Loire-Atlantique).
Des effets en cascade
Yves Bleunven, sénateur du Morbihan, Philippe Grosvalet, de Loire-Atlantique et Alain Cadec, des Côtes-d’Armor, ont rencontré tous les acteurs de la filière. « Notre objectif est de trouver des solutions réglementaires, techniques et scientifiques permettant de préparer la réouverture de la pêche en 2027 », a rassuré l’élu costarmoricain. Pêcheurs, services portuaires, mareyeurs, chefs d’entreprise de transport, etc., tous les professionnels ont rappelé les effets des deux premières fermetures sur leurs activités. Une baisse de salaire pour les pêcheurs, mais aussi des baisses de chiffres d’affaires à tous les étages de la filière, des clients perdus et même des marins qui ont tourné les talons.
« Quand vous leur annoncez que vous n’allez leur assurer que 50 % de leur salaire en février, ils posent sac à terre pour chercher un embarquement ailleurs. Je ne les revois plus et je me retrouve avec des équipages incomplets », explique Romain Fageot, directeur d’exploitation à la Scapêche. « Et quand on dit à un client qu’on ne pourra pas le fournir en février, il va chercher un autre fournisseur, ailleurs, et met en place une autre chaîne logistique. C’est toute la filière qui est impactée », complète Guénolé Merveilleux, président du groupe Océalliance, leader du mareyage en France. Également à la tête de l’association bretonne des acheteurs de produits de la pêche (Abapp), il a reposé la question qu’une partie optimiste de la filière se posait encore : « Est-ce qu’il y a un espoir d’éviter une troisième fermeture en 2026 ? ». Non, lui ont répondu les sénateurs, mais le rapport qu’ils doivent rendre en avril 2025 pourrait œuvrer à ce que ce soit la dernière.
°°°
URL de cet article : https://lherminerouge.fr/comment-eviter-une-fermeture-du-golfe-de-gascogne-a-la-peche-en-2027-of-fr-27-03-25/