Patron-pêcheur et président de l’Association des bolincheurs de Bretagne, Yvan Le Lay ne cache pas sa colère face aux quotas de pêche pour 2025 sur le chinchard et le maquereau. Il exhorte les pouvoirs publics à défendre la pêche bretonne.
Par Dimitri L’HOURS.
Ce jeudi 16 janvier, sur le port du Rosmeur, deux imposants navires de pêche irlandais ont débarqué 280 tonnes de poisson : du chinchard et du maquereau. Une scène devant laquelle Yvan Le Lay, patron-pêcheur et président de l’Association des bolincheurs de Bretagne, ne cachait pas une forme de frustration, voire de colère. « Ce n’est pas du tout contre mes collègues irlandais, tant mieux pour eux. Mais dans le même temps, les bolincheurs bretons n’auront pas le droit de pêcher plus de cinq tonnes de chinchard et quatre tonnes de maquereaux par bateau sur la totalité de l’année 2025. Le chinchard, c’est vendu 60 centimes le kilo et le maquereau, c’est 2 €. Dans le même temps, on a vécu une année très compliquée en 2024 sur le plan de la sardine. Comment voulez-vous qu’on s’en sorte ? », lance Yvan Le Lay.
« Du chinchard, on en a des milliers de tonnes »
Fixés par la Commission européenne avant d’être répartis entre pêcheurs par chaque État membre, les quotas sont déterminés en fonction des antériorités des captures de navires. Une justification loin de satisfaire Yvan Le Lay, qui exhorte les pouvoirs publics à agir en faveur de la pêche bretonne. « Du chinchard, on en a des milliers de tonnes en baie d’Audierne. Mais, du fait de ces quotas, sur les 27 licences de bolinche attribuées en Bretagne, nous n’avons que 21 bateaux qui exploitent réellement. C’est ridicule. Et après, on s’étonne que les jeunes ne se tournent plus vers les métiers de la pêche », souffle-t-il.
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